Aperçu de Immortals Fenyx Rising : la plus sincère des flatteries

10 septembre 2020 à 15:45

Ubisoft a dévoilé cette semaine à l’occasion de sa conférence en ligne Ubisoft Forward de nouveaux extraits d’Immortals: Fenyx Rising, un jeu d’action-aventure anciennement connu sous le nom Gods & Monsters. J’ai eu l’occasion d’y jouer pendant environ deux heures la semaine dernière. La ressemblance avec Zelda: Breath of the Wild est frappante (ce qui n’est toutefois pas forcément une mauvaise chose).

Immortals : Fenyx Rising fait en fait plus que s’inspirer de Zelda. Possibilité de dompter des chevaux sauvages, ennemis inanimés qui prennent vie lorsqu’on arrive sur leur territoire, esthétique des terrains et des ennemis, voutes qu’il faut conquérir pour obtenir des trésors, ressources à amasser pour créer des potions, énergie qui affecte la hauteur d’une falaise que l’on peut grimper ou le temps que l’on peut courir : les ressemblances entre les deux oeuvres sont trop nombreuses pour en faire une liste exhaustive.

J’ignore si l’équipe a abdiqué en cours de route en essayant de trouver des façons subtiles de s’en inspirer, ou si le but était dès le départ d’en créer une copie parfaite, mais Immortals : Fenyx Rising est pratiquement une copie conforme de Zelda : Breath of the Wild. Un clone.

Il est difficile de s’en insurger. L’industrie du jeu vidéo est une industrie qui copie sans gêne. Tous les Battle Royale sont des variations sur un même thème et les modes se répandent aussi rapidement dans les jeux de tir que dans une cour d’école. Des jeux sont fréquemment des copies à peines voilées de d’autres titres sur le marché. On a qu’à penser à 2048 qui a copié Threes, Fortnite qui a copié PUBG, Angry Birds qui a copié Crush the Castle et Valorant qui a copié CS:GO.

Immortals : Fenyx Rising et Zelda Breath of the Wild doivent maintenant être ajoutés à cette liste.

Comme on l’a vu par le passé, si on leur met un jeu de qualité entre les mains, les joueurs ne se plaignent généralement pas de la chose. Et je crois bien que c’est ce qui va se passer avec Immortals : Fenyx Rising.

Quand mythologie grecque rime avec humour

Immortals : Fenyx Rising se déroule dans un monde inspiré de la mythologie grecque (mais avec une bonne dose de steampunk), où la demi-déesse Fenyx doit sauver les dieux grecs et leur royaume.  Le fond de l’histoire ne m’a pas particulièrement accroché, mais la forme, elle, est particulièrement réussie. Tout au long de votre aventure, des narrateurs (Zeus et Prometheus) commentent l’aventure et nous renseignent sur ce qui se passe à l’écran, donnant parfois des indices au joueur.

La narration est drôle, et frôle pratiquement l’humour absurde (avec Zeus qui brise volontiers le quatrième mur, par exemple). La narration que j’ai entendue n’était pas celle qui va se retrouver dans le jeu final, mais j’espère que l’esprit sera conservé. L’extrait ci-haut démontre bien le ton. Je ne qualifierais pas Immortals : Fenyx Rising de jeu narratif, mais le titre est certainement plus intéressant que Zelda de ce côté.

Immortals : Fenyx Rising est un monde ouvert, avec sa quête principale, ses quêtes secondaires et ses nombreuses activités, comme des missions secondaires, explorer des voutes (l’équivalent des sanctuaires dans Zelda), découvrir des coffres, relever des défis (comme tirer une flèche téléguidée dans une multitude de cerceaux) et résoudre des puzzles.

On obtient en retour de l’équipement pour personnaliser Fenyx, des morceaux pour assembler des armes ou armures légendaires, des éclairs de Zeus (pour augmenter son énergie), des pièces pour développer de nouvelles habiletés, des pouvoirs et plus. Notre personnage devient de plus en plus fort, ce qui, je présume, devrait nous permettre d’accéder à de nouveaux endroits sur la carte.

Parlant de carte, je n’ai vu qu’une petite partie de celle-ci, mais pour l’instant, elle m’a semblé particulièrement chargée. Il n’est pas rare de voir plusieurs points d’intérêt dans son champ de vision, et de devoir passer rapidement devant des coffres et des activités pour se rendre à l’endroit de son choix.

Puzzles et combats : assez varié (pour l’instant)

Fenyx Rising est autant un jeu de puzzles que de combats.

Parfois, les puzzles sont bien encadrés et clairement identifiés, comme dans les voutes. Ceux-ci sont orignaux (une voute cache même des jeux de pinball géant auxquels il faut jouer pour avancer), et plusieurs peuvent être résolus de différentes façons. D’autres fois, on ne sait même pas qu’ils sont là. On croise un édifice qui semble un peu trop gros et un peu trop beau pour être anodin, on explore et on découvre ce qui semble être le début d’un casse-tête. De fil en aiguille, on parvient à ouvrir l’immeuble où un trésor était caché.

Pour les combats, ceux-ci s’effectuent principalement de trois façons : avec une arme comme une hache ou une épée (au sol ou en sautant dans les airs), avec son arc ou avec ses pouvoirs.

J’ai bien aimé les pouvoirs, qui nous incitent à se battre au corps à corps plutôt qu’à toujours utiliser notre arc. Ceux-ci ne sont pas surpuissants, et ils ajoutent une couche de profondeur et évitent que le jeu ne soit que du « button mashing ».

En deux heures de jeu, j’ai trouvé que les puzzles offraient une bonne variété. Les ennemis se ressemblent quant à eux un peu plus. Il faudra voir si ceux-ci sont plus variés dans les autres parties du monde.

Sur toutes les plateformes

Immortals : Fenyx Rising sera lancé le 3 décembre, sur pratiquement toutes les plateformes (Switch, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series X, PC et Google Stadia). Même si celui-ci rappelle un peu trop Zelda : Breath of the Wild à mon goût, force est de constater que j’ai eu pour l’insatnt autant de plaisir à y jouer qu’au le jeu de Nintendo. Si le reste de l’aventure est à la hauteur, ceux qui n’ont pas de Switch, ou ceux qui en ont une et qui veulent plus de Zelda, devraient l’apprécier.