La fin du Made in USA pour Motorola
Motorola Mobility a annoncé aujourd’hui son intention de fermer son usine texane, où étaient assemblés et personnalisés depuis l’été dernier les téléphones Moto X vendus aux États-Unis. L’usine emploie actuellement 700 personnes, mais celle-ci a compté jusqu’à 3800 travailleurs l’année dernière.
La raison de la fermeture ne serait ni la vente de Motorola à Lenovo (la vente devrait être complétée vers la fin de l’année seulement), ni les coûts associés en théorie à une telle entreprise, mais surtout aux faibles ventes de Motorola aux États-Unis.
Selon la firme de recherche Strategy Analytics, Motorola aurait vendu 900 000 Moto X pendant son premier trimestre, contre 26 millions d’iPhone 5S pour l’iPhone.
Bref, une usine américaine pour assembler un téléphone pourrait être viable, mais pas avec des chiffres de ventes aussi minces.
Voilà qui est dommage. Pour les travailleurs qui perdent leurs emplois, surtout, mais aussi pour ceux qui espéraient que la récente vague de fabrication de produits technologiques en Amérique du Nord (Apple fabrique aussi son Mac Pro aux États-Unis, et Lenovo y assemble certains de ses ordinateurs de bureau, pour ne nommer que ceux-là) était là pour rester.
Avec les coûts de manutention qui ne cessent d’augmenter et avec la robotisation des usines, l’assemblage en Amérique du Nord a probablement un meilleur avenir que ce que l’on aurait pu croire il y a quelques années, mais la fermeture de l’usine de Motorola constitue certainement un pas en arrière, qui pourrait forcer d’autres entreprises qui considéraient une solution similaire à revoir leur stratégie.
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