5 observations parfois étonnantes sur la téléphonie sans fil au Canada

30 septembre 2013 à 11:25

rapport

Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) a dévoilé hier son Rapport de surveillance des communications, une étude au nom orwellien qui rassemble des données dans les différents domaines de compétence de l’organisme canadien. Voici quelques observations intéressantes sur l’industrie mobile au Canada tirées de l’édition 2013 du rapport.

Les Canadiens payent en moyenne 60,70$ par mois pour leurs services sans fil
Les Canadiens ont déboursé en moyenne 60,70$ par mois en 2012 pour leurs services sans fil. C’est une hausse de 4,7% par rapport à l’année précédente (58$ en 2011).C’est toutefois au Québec qu’on paye le moins, puisque les revenus moyens par utilisateur (RMPU) dans la province sont plutôt de 51,95$. Les territoires du nord (Territoires du Nord-Ouest, Yukon, Nunavut) dépensent pour leur part 83,62 par mois.

187 400 pagettes sont encore en circulation (et rapportent 50 millions $ par année)
Il y a encore 187 400 abonnés à des services de téléappel au Canada, et ces utilisateurs rapport 50 200 000 $ aux opérateurs canadiens. C’est évidemment moins qu’en 2008 (96 millions $ pour 319 300 abonnés), mais c’est encore beaucoup.

Les opérateurs tirent plus de revenus des frais d’itinérances que de la vente d’appareils
En 2012, voici d’où venaient les revenus des opérateurs au Canada :
Téléphonie de base : 9 510,9 millions $
Interurbain : 1 257,8 millions $
Téléappel : 50,2 millions $
Équipement terminal et appareils de poche : 1 556,7 millions $
Données : 6,257 millions $
Itinérance : 799 million $ (voix) + 784,6 million $ (données) = 1 586,6 million $
Autres : 149,7 million $

Comme on peut le constater, les opérateurs tirent donc plus d’argent des frais d’itinérance que de la vente d’appareils.

Il serait évidemment encore plus intéressant de connaître les profits tirés pour ces deux catégories.

C’est au Québec que les nouveaux fournisseurs connaissent le plus de succès
Plusieurs nouveaux opérateurs sont arrivés sur le marché suite aux enchères de spectre de 2008 du CRTC, notamment Vidéotron, Wind Mobile et Mobilicity. Comme on pouvait s’en douter, c’est au Québec que ceux-ci sont les plus populaires, avec 10% du marché (contre 33% pour Bell, 28% pour Telus et 29% pour Rogers).

Ailleurs, les nouveaux fournisseurs n’obtiennent que 6% (Ontario), 3% (Colombie-Britannique et Alberta) ou 0%.

Le taux de pénétration des services sans fil en Alberta est de 98,2% (mais de 9,7% dans les territoires nordiques)
Les Canadiens sont choyés par rapport à leurs réseaux mobiles, puisque 99,1% de la population est couverte par un réseau HSPA+, et 72% par un réseau LTE. Cette couverture est similaire à grandeur du Canada, sauf dans le nord, où la couverture n’est que de 51,9% en HSPA+ et 36,7% en LTE.

Le taux de pénétration des services sans fil varie pour sa part beaucoup plus. Celui-ci atteint un mirobolant 98,2% en Alberta, mais seulement 66,8% au Québec, le plus bas taux à l’exception du nord, où celui-ci est plutôt de 9,7%.

Ceux qui veulent en savoir plus peuvent consulter le rapport du CRTC directement ici.

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