Dix réflexions sur La Presse+
La très attendue édition tablette du quotidien La Presse est finalement offerte depuis ce matin sur l’App Store d’Apple. La Presse+ est une application pour tablettes offerte exclusivement pour l’iPad pour l’instant (mais une version Android s’en vient), qui permet de s’abonner gratuitement à une version numérique de La Presse.
Il ne s’agit pas d’un site Web, mais vraiment d’un quotidien au sens classique du terme, puisque le journal est publié une seule fois par jour, tous les matins à 5h30. Une page active est toutefois disponible dans l’application pour accéder aux dernières actualités.
La Presse+ offre sensiblement le même contenu que La Presse en papier, mais avec plus de contenu multimédia, une nouvelle section exclusive (Pause) et des publicités augmentées.
Voici dix premières réflexions sur La Presse+ (La Presse Plus), un projet risqué et audacieux.
La Presse+: loin d’être un site Web ou un lecteur RSS
Un élément ressort lorsque l’on discute avec les employés de La Presse à propos de leur application pour tablettes: La Presse+ est un véritable travail de moine, qui demande un effort de mise en page considérable.
La Presse+ n’est pas un système automatisé qui affiche des fils RSS, mais un quotidien numérique, où tout est placé à la main et où chaque page demande plusieurs heures de travail.
Ce souci esthétique, combiné au fait que l’on reçoit quotidiennement une édition «finie» de La Presse+, avec un début et une fin, contribue à différencier La Presse+ de LaPresse.ca ou de LP Mobile, par exemple.
Lire La Presse+ est donc une expérience beaucoup plus près de la lecture du quotidien en papier que de ce que l’on a eu l’occasion d’essayer jusqu’ici avec les autres plateformes électroniques des quotidiens québécois.
Et c’est une excellente chose, car même dans cette ère d’information en continu, terminer son quotidien a quelque chose de très satisfaisant.
La Presse+ brille par l’intégration du contenu multimédia
Comme on pourrait s’en douter, le contenu multimédia brille particulièrement dans La Presse+. Chaque photo (chaque, même celles rognées dans la mise en page!) peut être agrandie en plein écran, et le contenu vidéo est abondant.
Sur ce point, les avantages de La Presse+ par rapport à la version papier sont évidents.
La séparation des articles dans La Presse+ n’est pas toujours une bonne chose pour la lecture
Mon premier bémol avec La Presse+ est le même que j’ai avec la très grande majorité des applications de quotidiens ou de magazines sur iPad.
Ce n’est pas parce que l’iPad permet de séparer un article en 10 onglets que c’est forcément une bonne chose de le faire.
Dans La Presse+, certains articles plus longs sont justement séparés en onglets. Certains de ces onglets demandent à ce que le texte soit défilé ensuite, et d’autres non. Votre lecture de l’article est donc non seulement constamment interrompue par ce cliquage avec le doigt, mais vous glissez aussi parfois alors que vous ne devrez pas, etc. Personnellement, ce n’est pas une expérience que je trouve agréable, et je ne trouve pas que cela facilite la lecture. Au contraire.
Et ce ne sont pas que les longs articles qui sont fragmentés et qui demande de jouer constamment avec sa tablette.
On retrouve cette formule aussi avec les brèves, ou avec les articles qui présentent plusieurs produits.
Je suis convaincu que les participants aux focus groups aiment ces textes éclatés, mais ceux-ci ralentissent le rythme de lecture, tout en étant déconcentrant.
Je préfère donc largement cette mise en page, qui me permet de voir plusieurs sujets en un coup d’œil :
À celle-ci, qui me force à cliquer et à tout lire (honnêtement, je risque plutôt de sauter cette page dans la vie de tous les jours, même si esthétiquement, il ne fait aucun doute qu’elle est plus belle que l’autre exemple).
Mais bon, il semble que je sois le seul à défendre cette cause: outre The Guardian, la plupart des applications iPad emploient cette stratégie.
La Presse devrait ajuster sa mise en page selon le jour et les cahiers
Les différents types de mise en page de La Presse+ pourraient être représentés sur un axe où d’un côté une page est agréable à lire (comme un magazine), et de l’autre celle-ci est efficace pour donner de l’information rapidement.
Je crois que La Presse devra jouer intelligemment avec ces deux modèles, si elle veut maximiser son application.
Par exemple, les cahiers plus magazines, ceux qui seront probablement lus le soir, peuvent se permettre les mises en page complexes, qui ralentissent le rythme de lecture, mais qui rendent l’expérience plus agréable.
Pour les cahiers d’actualité – le cahier A, La Presse Affaires, Les Sports -, on peut imaginer que les lecteurs voudront obtenir leur information rapidement, surtout les matins de semaine. Personnellement, je crois que La Presse aurait donc tout intérêt à offrir des mises en page simples, mais efficaces, du lundi au vendredi, et de concentrer leurs expériences et leurs articles avec beaucoup de contenu multimédia pour la fin de semaine.
Car la majorité de leurs lecteurs n’ont pas une heure à leur confier avant d’aller au boulot tous les matins.
D’ailleurs, je crois que l’interface de La Presse+ pourrait être améliorée en offrant un mode de navigation plus efficace, peut-être par exemple avec une jolie table des matières pour chaque cahier (quitte à la diviser en quelques pages pour les longs cahiers), un peu à la manière de ce que fait The Guardian, qui permet de feuilleter tout le journal en une dizaine de glissements de doigts seulement.
La Presse+ est un vrai party pour les publicitaires
Les publicitaires vont carrément raffoler de La Presse+.
Le potentiel des publicités interactives de La Presse+ est immense. Au lieu de présenter la pochette d’un disque avec la note «en vente partout», il pourrait par exemple être possible de jouer des extraits dans la pub, de lire des critiques et même d’acheter le disque directement.
Un jeu interactif dans une publicité pourrait aussi permettre de conserver un utilisateur pendant de nombreuses secondes (voir minutes) sur la pub, etc.
Personnellement, j’ai bien hâte de voir à quoi les créatifs les plus audacieux penseront au cours des prochains mois, mais La Presse+ offre clairement un carré de sable intéressant pour eux.
Évidemment, les publicités sur l’iPad seront aussi beaucoup plus dispendieuses à produire, ce qui donne une autre raison aux publicitaires de se réjouir (et à La Presse, qui a développé une bonne expertise là-dedans au cours des dernières années et qui peut ainsi offrir ses services à ses annonceurs!).
Les conflits entre la rédaction et les ventes sont à prévoir
Les critiques de vin de La Presse+ mènent directement au site de la SAQ, sans même quitter l’application. Si cette fonction a tous les airs d’une publicité, ce n’est pas le cas. Les liens vers les bouteilles de la SAQ sont fournis gratuitement par La Presse.
Les critiques de disques ne mènent pas non plus vers un site comme Amazon.com, mais on peut imaginer qu’une intégration du genre pourrait vraiment en intéresser plusieurs à La Presse. Même chose pour les NOMBREUSES listes de cadeaux de Noël du quotidien.
Les risques de dérive avec des publicités du genre sont toutefois évidents: critiques de disques populaires poussées pour augmenter les ventes, contenu publicitaire déguisé, etc.
Pour l’instant, La Presse est rentable, et l’entreprise n’abuse donc pas de ces possibilités.
Mais lorsque le quotidien connaîtra ses prochaines années noires, vous pouvez être certains que certains voudront en profiter. Ça sent le conflit interne.
L’économie de La Presse+
La Presse+ est une drôle de bibitte. Alors que les médias du monde se (re)tournent vers les modèles payants, le quotidien numérique de Gesca est 100% gratuit. Est-ce une bonne idée? Je crois que oui. Voici quelques choses à considérer avant d’annoncer que l’entreprise court à sa perte.
Oubliez le coût de développement
La Presse+ a coûté 40 millions $ à développer. Il ne sert à rien de comptabiliser cette dépense comme un frais à amortir en quelques années, il s’agit plutôt d’un investissement à long terme, financé en partie avec les profits engendrés par La Presse pendant ses bonnes années depuis 2010.
Alors que d’autres compagnies ont encaissé leurs profits, La Presse a investi les siens (et peut-être un peu plus) au cours des dernières années dans ce projet.
Si on considère les finances de La Presse+, c’est donc à partir de maintenant qu’il faut les considérer.
Publicité augmentée, profits augmentés
Le grand problème du web, et des quotidiens, c’est la valeur des publicités qui chute sans cesse chaque année. En gros, chaque lecteur vaut de moins en moins.
Évidemment, les publicités de La Presse+ tomberont dans une tout autre catégorie. L’annonce de disque imaginée plus tôt, qui permet de faire entendre l’album à l’utilisateur (et même de l’acheter!), vaut en effet plus cher qu’une publicité traditionnelle.
Si le marché embarque dans ces publicités, et s’il est prêt à payer, chaque lecteur de La Presse+ pourrait donc valoir plus cher que n’importe quel autre lecteur. D’où l’intérêt pour La Presse d’offrir son quotidien numérique gratuitement pour avoir le plus grand nombre de lecteurs possibles.
Ceux qui veulent en savoir plus sur le fonctionnement de la publicité sur La Presse+ peuvent consulter cet excellent billet de Geeks and and Com’.
Autres considérations
Évidemment, il y a aussi beaucoup d’autres facteurs à prendre en compte. Imprimer La Presse – et la distribuer – coûte cher, alors que tout ceci est gratuit pour La Presse+.
Celle-ci a toutefois évidemment aussi des frais, notamment une centaine d’employés dédiés, un nouveau cahier exclusif, etc. Si La Presse papier disparaît aussi un jour, il faudra bien évidemment comptabiliser une bonne partie des dépenses de la salle de rédaction dans le budget de La Presse+.
Dans tous les cas, il est difficile d’estimer le budget d’un projet du genre. Mais La Presse – qui dispose de chiffres que nous ne possédons pas – y croit.
Et n’oublions pas aussi que La Presse pourrait tenter d’offrir son application à d’autres quotidiens ailleurs dans le monde.
Quand on saute dans le vide, des fois on se pète la gueule
Évidemment, tout le succès de La Presse+ repose sur deux principes: les lecteurs suivront, et les entreprises embarqueront dans le nouveau modèle publicitaire.
Je suis pas mal convaincu que les lecteurs suivront, du moins à long terme, mais on ne sait jamais, et les entreprises pourraient très bien trouver ces publicités interactives trop dispendieuses.
Même si je crois au projet, on ne sait évidemment jamais ce qui peut se passer.
Les tablettes sont suffisamment populaires pour assurer un bon lectorat potentiel à La Presse+
Évidemment, ce n’est pas tout le monde qui possède une tablette, mais l’adoption de ces appareils au Canada est tout simplement impressionnante. Certaines études avancent qu’un Canadien sur quatre possédait une tablette à l’automne dernier, mais au rythme où celles-ci se vendent, on peut imaginer que ce sera beaucoup plus d’ici la fin de l’année. Et encore plus l’année suivante.
Déjà, les lecteurs de La Presse possèdent plus de tablettes que la moyenne de la population, alors on peut imaginer que le bassin de lecteurs potentiel est très grand, surtout avec une application gratuite.
Bien honnêtement, j’ignore quel est exactement ce lectorat potentiel de La Presse+, mais une chose est certaine: celui-ci n’a pas fini d’augmenter. Pour sa part, La Presse prévoit que La Presse+ attirera 200 000 lecteurs d’ici les trois prochains mois, et 400 000 d’ici les six prochains mois.
iPad ou Android: le choix était évident
Plusieurs personnes sont déçues que La Presse+ ne soit pas offerte sur Android (ne vous en faites pas, cela viendra), mais force est de reconnaître que c’était à prévoir.
Comme je le répète dans chacun de mes tests de tablettes, Apple domine ce marché, et même si Android rattrape iOS, l’iPad devrait mener pour encore un certain temps.
Considérant que l’équipe de développement n’avait pas des ressources illimitées (quoiqu’on le dirait, des fois!), le choix de l’iPad comme première plateforme était donc évident.
Puisqu’on est sur le sujet, il est évidemment dommage que l’iPad 1 ne soit pas compatible avec La Presse+, mais je ne peux pas dire que j’en sois particulièrement surpris. L’iPad a beaucoup évolué entre sa première et sa seconde génération, et voilà maintenant un bon bout que de plus en plus d’applications ne sont plus compatibles avec la première tablette d’Apple.
Si le modèle de La Presse+ fonctionne, les jours de La Presse en papier seront probablement comptés.
D’ailleurs, le quotidien ne le reconnaitra probablement pas (tout de suite) ouvertement, mais celui-ci préfèrerait déjà que ses abonnés papier (payants!) passent vers La Presse+, même gratuite, plutôt que de recevoir leur journal tous les jours. C’est tout dire.
Évidemment, les vieilles habitudes sont difficiles à défaire, et ce n’est pas tout le monde qui a un iPad à la maison.
Mais considérant qu’un iPad mini est rapidement payé si on annule son abonnement à La Presse, plusieurs lecteurs qui ne possèdent pas de tablette pourront probablement être convaincus de faire le saut assez facilement.
Les nouvelles technologies ne remplacent jamais les anciennes du jour au lendemain. Je crois que le journal papier va donc rester avec nous pour encore longtemps. Mais La Presse papier? Ça, j’en suis beaucoup moins convaincu.
La Presse+ est assez incroyable. Par contre, 3 heures après avoir downloadé l’application et l’avoir lu partiellement, mon iPad est rendu à 28% de batterie. Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond.
@Eric Gignac: bon à savoir, c’est à surveiller…
Excellent article Maxime. Tu as vu juste, il ne faut pas voir ce 40 millions comme une dépense instantanée, mais comme un investissement à long terme.
Tu as aussi vu juste en disant que ça sera un vrai party pour les annonceurs. Tu peux consulter la trousse de création http://troussecreation.lapresse.ca/fr/. Ceci étant dit, ça le sera encore plus le party pour LP+. On a appris que le mode de facturation sera un coût moyen bonifié par un coût par interaction. Multiplication des formats publicitaires et un nouveau mode de facturation gonfleront les revenus mobiles.
Tout ça est bien beau, mais LP+ est un actif de plus dans l’écosystème numérique (web+app mobile) de La Presse. Au-lieu d’offrir des contenus complémentaires, on ne fait que changer la façon dont on peut lire le quotidien On dilue aussi le lectorat sur les applications, quand on pourrait le concentrer sur une seule plateforme. Y aura-t-il un LP+ pour smartphone? Je l’espère.
faites-moi signe si vous apprenex quelque chose sur ce cas.
apprenez et non apprenex
@Jean-Sébastien: merci pour le lien, c’est vraiment intéressant! Le mode de paiement aussi, c’était justement quelque chose que je me demandais.
Pour le reste, je ne prévois pas que LP Mobile fera long feu, du moins sur les tablettes. Pour le mobile, l’application a encore sa place, mais je doute fort qu’un quelconque réinvestissement soit apporté dans l’applicaiton. Le web est là de toute façon.
Et je ne gagerais pas sur un LP+ pour téléphone. Ce serait cher à adapter et cher à mettre en page, tandis que les revenus publicitaires seraient loins d’être assurés…
Mais l’iPad 1 est délaissé. L’application demande iOS 6.
LP Mobile sur iPad va disparaître, ils l’ont dit.
Et les publicités sont vendues au coût fixe. pas au CPM / CPC… Avec primes si l’annonceur utilise une des interactions du catalogue.
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Bravo Maxime pour cet excellent article! Une chose est sûr qu’il manque un chroniqueur comme toi pour la presse+ !!
Pour ma part je pense que c’est une erreur stratégique d’avoir limité cette belle initiative aux tablettes iOS. C’était certainement une bonne idée il y a 3 ans mais plus de nos jours.
La très grande majorité des études récentes montrent que les ventes des tablettes Android surpassent celles d’iOS. Sans compter l’intérêt sans cesse grandissant des consommateurs pour les téléphones intelligents et les phablettes.
Avec l’émergence ces 2 dernières années du HTML 5 et du responsive design, il est plus facile et plus stratégique de développer des expériences similaires à celle de La Presse + sans contrainte d’OS ni de taille d’écran.
Excellentes observations Maxime, je suis d’accord avec toi sur toute la ligne.
Il y a longtemps que j’attendais une application de ce genre, toutes les versions précédentes de méthodes d’accès numérique étant franchement décevantes, particulièrement le site http://www.lapressesurmonordi.ca et la version disponible sur PressReader, dont la typographie laisse à désirer.
Je sais une chose, c’est que je ne paierai vraisemblablement jamais plus pour m’abonner à la version papier de La Presse. J »ai été abonné de nombreuses années auparavant, mais depuis que j’ai un iPad, la version papier se retrouvait la plupart du temps dans le bac à recyclage sans même avoir été ouverte.
Personnellement, je serais prêt à payer pour un abonnement mensuel de la version iPad, pourvu que la qualité du contenu se maintienne et que toutes les chroniques quotidiennes soit disponibles dès le téléchargement automatique de 5h30.
Mais je suppose que pour pleinement rentabiliser leur contenu publicitaire, un plus grand auditoire est préférable et peut-être n’y a-t-il pas encore assez de gens prêt à payer pour ça…
@Seb.G: haha, merci!
@Philippe Colling: iOS domine encore sur les tablettes. C’est sûr qu’une approche multiplateforme aurait été idéale, mais si les moyens limitent le lancement à une seule plateforme, je crois que l’iPad était le bon choix.
@Eric Trepanie: merci. La Presse semble convaincu que les gens ne veulent plus payer pour leur information. N’oublions pas que tous leurs principaux concurrents web (par rapport aux statistiques) sont gratuits et qu’ils ne sont pas prêts de devenir payants non plus.
D’accord avec le choix du iPad, même si je reconnais être biaisé.
Je pense qu’une version Android suivra immanquablement, mais il m’apparaît évident à tout point de vu que le choix du iPad comme tablette initiale s’imposait sans l’ombre d’un doute.
Ceux qui croient autrement n’ont aucune idée de l’effort considérable requis pour concevoir et développer et même maintenir une application de ce genre.
D’autres gros joueurs ont essayé et s’y sont cassés les dents (i.e. Newscorp avec The Daily).
Ma réaction à l’application La Presse+ : Wow! Ah? Ouin…
http://claudechampagne.blogspot.ca/2013/04/la-presse-en-trois-reactions-wow-ah-ouin.html
Votre article est très intéressant. J’aimerais obtenir votre opinion à savoir qu’étant déjà un abonné de la version électronique, devrais-je la délaisser au profit de La Presse+?. Si non, quel est l’avantage de la lecture sur les 2 plateformes car l’information s’y entrecroiseront sûrement? Merci de vos éclaircissements.
@Bertrand Brisson: essayez La Presse+ quelques jours si la navigation vous convient. Si vous aimez l’expérience, vous n’avez plus aucune raison de payer pour un abonnement numérique.
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Je suis un peu surpris d’apprendre que La Presse a fait des profits et qu’elle est rentable. Selon mes recherches, les états financiers de Gesca ne sont pas public, même pour les actionnaires de Power Corp.
Bertrand Toupin
Bonjour,
Merci Maxime toujours très intéressant de te lire.
Si je me souviens bien le projet initiale devait fournir un iPad gratuitement en prenant un abonnement payant à La Presse+ je crois que la gratuité de l’abonnement sera plus rentable.
Malheureusement je n’ai pu visionner cette nouvelle application puisque disponible que sur iOs.
Vivement une version pour Android! Est-ce qu’une date est avancée pour la version Android?
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Bonjour Maxime, je souhaitais que tu fasse une analyse de cette bibite étrange qui m’intriguait depuis que j’en ai entendu parler la première fois.
Je n’ai pas été déçu, vraiment un très bon article, merci.
Ça me donne le goût de m’acheter un iPad cette affaire là, déjà que je commence à être frustré par La Presse papier, qui est de plus en plus difficile à trouver, mon dépanneur ne reçoit que quelques copies par jours (seulement deux le jeudi).
Comme je n’ai pas d’iPad (ni de cellulaire), j’aimerais savoir si c’est possible de désactiver les pubs comme sur un ordinateur avec Firefox et Adblock Plus?
À ce que je vois, c’est rendu que certaine nouvelle sur le site de la presse est amputé et que pour lire la suite on doit nécessairement aller sur lapresse + ce qui est vraiment frustrant pour le monde qui n’ont pas de ipad
@Gaston: non, ce n’est pas possible, il faut les endurer, comme sur du papier 🙂
@J-F: J’imagine que ce sont les articles de Pause, la nouvelle section exclusive. Sinon, c’est vraiment dommage.
@Richard: j’ai entendu décembre 2013, mais ce n’est rien d’officiel.
@Maxime: Bien je suppose qu’un article sur le déficit zéro du Québec n’est guère important 🙂
Les articles «amputés» sont entre autres ceux qualifiés d’exclusifs, mais pas tous. J’en ai vu deux, jusqu’à maintenant. Une drôle de façon d’inciter les gens à se procurer La Presse+, car c’est pas tout le monde qui a un iPad. C’est aussi frustrant pour ceux qui consultent LaPresse Mobile sur leur téléphone.
Si la tendance devient plus lourde, LaPresse.ca pourrait ressembler au site du Devoir, des articles accessibles en totalité et d’autres non.
La Presse+ est gratuite, si on a un iPad. Ça fait cher pour lire le journal. Chez nous, on a un iPad 1 et un iPad 2. Donc, La Presse+ n’est pas accessible sur le premier, ce qui est ridicule car ce n’est qu’un magazine comme tant d’autres qui sont pourtant disponibles sur iPad 1.
@J-F: ce n’est pas le genre d’article de Pause pourtant, c’est étrange. Tu as le lien?
Voici le lien:
http://www.lapresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-quebecoise/201304/19/01-4642446-le-deficit-zero-remis-en-question.php
@Maxime: http://www.lapresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-quebecoise/201304/19/01-4642446-le-deficit-zero-remis-en-question.php
@Bertrand Toupin @J-F: Merci.
C’est l’article de une de La Presse+ d’aujourd’hui. Honnêtement, c’est une bien drôle d’idée de tronquer les articles, surtout aussi rapidement après le lancement. Pour l’instant, les lecteurs sont surtout sur le web, et la majorité n’a pas de tablette. Tu ne veux pas les aliéner inutilement non plus.
Car comme le dis Claude, ça peut devenir frustrant, surtout s’il y a de l’abus.
Je n’ai pas de problème avec le contenu exclusif, ni avec un paragraphe pour annoncer un article payant comme dans Le Devoir ou Protégez-Vous, mais tronquer un texte en plein milieu, c’est un peu moins intéressant…
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Je croyais que La Presse+ était identique à la version papier, juste enrichie avec du stock interactif.
Les unes sont différentes?!
Je n’ai pas non plus de problème avec l’idée de contenu exclusif.. Tant qu’il s’agit d’une portion magazine, de chroniques ou ce genre de trucs là.
Mais pour les nouvelles?! C’est en effet bcp trop agressif et un peu précipité.
Est-ce qu’on a l’article au complet dans la version papier, au moins?
On se retrouve avec une version application qui est systématiquement plus à jour chaque matin?! (même si il n’y a qu’une seule édition par jour)
La version + devrait plutôt être l’équivalent d’un journal du soir; publié vers 4-5 hrs l’après-midi, avec les dernières réactions et développements.
J’ai déjà été abonné au magazine Wired en édition électronique. J’appréciais l’édition papier mais lorsque j’ai commencé à lire l’édition électronique, j’ai vite déchanté car, comme vous le dites dans votre article pour La Presse+, l’édition électronique était un véritable party pour les annonceurs. Le contenu publicitaire était long à charger ce qui me retenait bien malgré moi sur la page de publicité et il était impossible de tourner la page tant que les animations et autres distractions n’étaient pas terminées. Le contenu publicitaire était extrêmement lourd ce qui me forçait à faire du ménage dans ma tablette en m’obligeant à faire des choix difficiles sur ce que je devais jeter. Je me sentais captif et cela m’a rendu suffisamment furieux contre Wired pour que je mette prématurément fin à mon abonnement électronique et que je cesse définitivement de lire la version papier.
Je suis un abonné à la version électronique de La Presse que je lis sur mon iPad. J’ai regardé la première édition de La Presse+ et après une courte réflexion, je n’ai pas hésité à jeter l’application. Non, il y a là un trop grand potentiel de frustrations et franchement, je ne vois pas l’intérêt que cette application apporte. Vive le contenu que l’on contrôle.
J’ai suivi le lien de cet article à partir du site de LaPresse et j’ai lu ça :
« Comme je le répète dans chacun de mes tests de tablettes, Apple domine ce marché, et même si Android rattrape iOS, l’iPad devrait mener pour encore un certain temps. »
Il faut vraiment arrivé en 2013, IOS ne domine plus le marché depuis 2008… mais pour avoir arrêté de vous lire depuis quelques années, je vois que vous êtes toujours pas arrivé à suivre le mouvement.
@wewewi: à long terme, une édition du soir ne serait d’ailleurs pas impossible, lors des gros évènement, par exemple…
@Louis Lavallée: Wired s’est un peu amélioré dernièrement par exemple, les éditions sont un peu moins lourdes qu’avant. Heureusement, d’ailleurs!
@Denis Bergeron: je parle de tablettes ici. L’iPad a été lancé en 2010, et domine le marché depuis. Android rattrape iOS peu à peu, comme je le dis dans le texte, et certains analystes prévoient même que globalement le système de Google pourrait rattraper celui d’Apple d’ici la fin de l’année, mais cela reste à voir.
Tous les analystes disent que Android à dépassé IOS depuis mid-2012 sur les téléphone et depuis 3e quart. 2012 sur les tablets.
Ne pas perdre de vue que dans le monde Android il n’y a toutes sortes de formats et de matériels différents, donc une mise en page et des performances imprévisibles. Je pense donc que pour le lancement il est sage de s’en tenir au Ipad qui rejoint tout de même une bonne portion des utilisateurs de tablette.
Bravo,
Je ne la verrai pas bientôt.
Combien sommes-nous, les pauvres cons qui ont payé 900$ pour un iPad 1 (32GB, +G3) ?
Nous les pauvres cons iPad 1qui ont permis à Apple de lancer iPad 2,3,4, mini etc…
Nous les crétins à qui Apple, en sortant IOS6 (21 mois après mon achat d’iPad 1) a dit : upgrade, or fuck off ?
Je suis déçu par LaPresse…c’est vrai que pour seulement 40$ millions, votre app doit être super basic hein?
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Bonjour, je suis maintenant propriétaire d’un iPad Mini et j’aimerais savoir si une fois que ma presse + à été téléchargé, je peut la lire en ayant ni de réseau cellulaire ni de Wi-Fi.
Merci beaucoup!
@basj: oui, sans problème.
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L’APPS HOFFPOST est sincerement 10 fois mieux et simple et esthétique
Je prévoie la mort de P+ car la pub ne suit pas …
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