Note d’Europe: vive les bons forfaits cellulaires!
J’en suis conscient depuis longtemps, et j’accepte – en partie – les raisons qui expliquent les différences entre les prix canadiens et européens, mais dès que j’arrive en Europe, je ne peux m’empêcher d’être étonné à quel point les forfaits pour téléphones cellulaires y sont souvent abordables.
L’exemple de l’Allemagne est particulièrement probant. À ma sortie de l’avion (ou presque) lors de mon arrivée à Berlin pour le salon IFA, je suis entré dans la première boutique de téléphones cellulaires que j’ai croisée et j’ai demandé une carte SIM pour l’insérer dans mon téléphone canadien, sans vraiment magaziner les prix.
Ce n’est pas exactement mon genre, mais j’étais pressé, mon allemand se limite à la commande de Pilsner et j’avais besoin d’un numéro rapidement pour le boulot.
Même dans ces conditions, mon forfait (chez Ortel Mobile, en “payer à la carte”) est meilleur – et de loin – que n’importe quoi que j’aurais pu trouver au Canada…
Carte SIM
La carte m’a coûté 10 euros (mais j’en ai trouvé ailleurs par la suite à 6 euros), avec 7,50 euros gratuits à l’activation (gratuite) de la carte. En clair, s’ouvrir un compte coûte donc 2,50 euros, soit un peu moins de 3,50$.
Considérant qu’il faut souvent payer 10$ au Canada pour une carte, en plus d’un frais d’activation de 35$, c’est quand même impressionant.
Internet
Le forfait Internet de base chez Ortel coûte 7,90 euros (10,80$) pour une connexion “illimitée”. En fait, la connexion 4G se limite à 250 Mo (on peut évidemment trouver un plus gros forfait), et on est par la suite transféré sur le réseau GPRS, ce qui permet quand même de prendre ses courriels, de consulter Google Maps, Facebook, etc.
Quoi qu’il en soit, 250 Mo pour 10$, c’est quand même pas mal. Au Canada, au mieux, on peut espérer avoir environ 100 Mo pour ce prix-là.
Offrir un internet illimité, mais lent, plutôt que de charger ses mégaoctets en extra au gros prix, voilà une pratique de laquelle les fournisseurs canadiens devraient s’inspirer.
Téléphonie
Côté téléphonie, les appels coûtent 0,18$ la minute, soit à peu près l’équivalent de ce qui est chargé par certains opérateurs canadiens.
Il est toutefois possible de prendre un plan pour 9,90 euros (13,50$), ce qui nous donne 500 minutes pour appeler dans à peu près toute l’Europe, en Chine et aux États-Unis.
SMS
Recevoir un SMS est gratuit, comme c’est généralement cas à peu près partout dans le monde, et envoyer un SMS coûte 0,18$.
Dès que l’on ajoute 10 euros dans notre compte, on reçoit par contre 60 SMS gratuits (15 euros = 120, 30 euros = 300).
Donc, pour 15 euros par mois (environ 20$), incluant les taxes, on obtient ceci:
500 minutes internationales, en tout temps.
Appels entrants illimités.
250 Mo de données (GPRS par la suite).
120 SMS gratuits.
SMS entrants illimités.
Boite vocale, afficheur, etc.
Essayez donc de trouver ça au Canada…
Pour ceux qui ont de plus petits besoins
Autre détail intéressant, si les forfaits ne vous intéressent pas et que vous désirez seulement payer vos appels à la carte (ou utiliser vos appels entrants gratuits!), l’ajout d’argent dans son compte est valide pour 6 mois (contre un mois seulement au Québec).
Deux pays, deux réalités
Comme les opérateurs pourront vous le rappeler, la réalité n’est évidemment pas la même au Canada que dans les pays européens.
Les distances à couvrir sont plus grandes ici que là-bas, et il y a surtout beaucoup moins d’utilisateurs au Canada que dans certains pays européens comme l’Allemangne, la France et la Grande Bretagne.
C’est vrai.
Mais un frais d’activation de 35$ demeure énorme, et de l’argent qui dispraît d’un compte après un mois seulement m’apparait difficile à justifier, réseau “coast to coast” ou non.
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