Toshiba AC100: un ordinateur portable muni d’Android

21 juin 2010 à 11:05

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Toshiba a annoncé ce matin le AC100, un smartbook muni de la version 2.1 du système d’exploitation Android qui devrait voir le jour dès le mois d’août prochain. Un concept qui pourrait soit remporter un immense succès, soit être un flop total.

Le Toshiba AC100 est muni d’un processeur Tegra 250 de NVIDIA, de 512 Mo de mémoire vive DDR2, de 8 Go de mémoire flash, d’un lecteur de carte SD, de ports USB, mini USB et HDMI, de connexions Bluetooth et Wi-Fi, d’un microphone et d’une caméra Web de 1,3 mégapixel.

Il tournera sous le système d’exploitation Android 2.1 avec une interface personnalisée par Toshiba, il offrira une autonomie de 8 heures et il sera muni d’un écran de 10,1 pouces.

En somme, il s’agit d’un netbook, mais encore moins puissant et plus mobile, puisqu’il a une épaisseur de 14 à 21 mm et un poids de 870 grammes, avec la batterie.

Les ordinateurs miniportables ont vu le jour vers la fin 2007, mais ceux-ci ont connu un véritable succès que plus d’un an après, lorsque leur puissance a été améliorée et qu’ils ont été offerts avec Windows.

En apparence, l’AC100 semble donc aller complètement à l’opposé de ce qui a fait la gloire récente d’Asus et de ses Eee PC.

Tout est une question de prix
Ce qui ne veut pas dire que le Toshiba AC100 est voué à l’échec. En fait, tout est une question de prix, car le seul avantage de l’appareil sur les autres netbooks est son format, ce qui n’est pas suffisant pour compenser ses faibles performances et le fait que le système Android (et surtout ses applications) n’ait pas été conçu pour les ordinateurs portatifs (du moins, pas encore).

Pour bien se vendre, le nouvel appareil de Toshiba devra donc être vraiment abordable, assez du moins pour que les gens n’aient pas trop à réfléchir avant de faire leur achat.

Assez pour que les parents n’hésitent pas à donner un tel appareil à leur enfant à Noel.

Assez pour que les voyageurs puissent s’en servir comme d’un ordinateur qu’ils n’auraient pas peur de perdre, de briser ou de se faire voler.

Assez pour que les plus fortunés puissent s’en servir comme d’un ordinateur dédié à une tâche unique.

Vous voyez le genre.

Quel prix est assez bas pour assurer ce succès?

Il faudrait faire des études de marché pour en avoir le cœur net, mais j’ai l’impression qu’il faudrait un prix au moins sous les 200$, peut-être même vers les 150$, pour assurer un certain succès au AC100, surtout qu’il existe des netbooks très convenables à 280$ US (Asus Eee PC 1001P, par exemple).

Le Toshiba AC100 devrait logiquement être moins cher, notamment à cause des économies réalisées sur la mémoire Flash au lieu du disque dur, probablement sur le processeur Tegra au lieu du processeur Atom, sur la batterie (plus petite à cause du processeur qui consomme peu), sur la mémoire vive et sur le système d’exploitation.

Réaliser des économies substantielles ne sera pas une tâche facile pour Toshiba, mais j’ai l’impression que ce n’est pas une tâche impossible non plus. C’est ce que l’on verra d’ici quelques semaines.

Mise à jour
Selon Blogeee.net, le Toshiba AC100 serait lancé en France vers la fin du mois de juillet avec un disque SSD de 16 Go (et non de 8 Go) et un prix de 300 euros, soit 380$. J’espère sincèrement pour Toshiba qu’il s’agit d’une erreur, car à ce prix, je ne vois pas comment l’appareil pourrait devenir populaire.