Adieu Playbar et Playbase, bonjour Sonos Arc!

6 mai 2020 à 16:00

Sonos a revu sa stratégie dans les salons aujourd’hui, en remplaçant ses haut-parleurs Playbar et Playbase par la nouvelle barre de son Arc, un modèle qui se veut d’une meilleure qualité que ses prédécesseurs, qui intègre les assistants vocaux Alexa et Assistant Google et, finalement, le son ambiophonique Dolby Atmos.

 

L’annonce est la plus grosse de la journée pour Sonos, mais ce n’est pas la seule, puisque le fabricant lancera aussi le mois prochain une version modernisée de son caisson des graves Sub et de l’enceinte Play:5, qui devient la Sonos Five. Dans les deux, cas, les appareils seront dotés de composantes internes plus puissantes, ce qui devrait leur assurer une plus longue durée de vie pour les nouveaux acheteurs.

 

Pour ce qui est de la Sonos Arc, les nouveautés sont plus importantes. La Sonos Arc se veut un appareil haut de gamme pour l’entreprise, qui complémente la barre de son Beam, plus accessible, dans son portefolio. Les deux appareils offrent les mêmes fonctionnalités (assistants vocaux Alexa et Assistant Google, AirPlay 2, entrée HDMI unique, ajustement automatique du son avec Trueplay), mais la Arc offre beaucoup plus de puissance sonore, notamment.

 

On y en tout 11 amplificateurs numériques de classe D (cinq pour la Beam), huit caisses de basses elliptiques pour une partie de la voix, les fréquences moyennes et les fréquences basses (quatre pour la Beam) et trois haut-parleurs aigus (un pour la Beam). Rappelons que la Playbar n’avait pour sa part aucun assistant vocal, et deux caisses des basses (et amplificateurs numériques) en moins. Le design sans tissus de la Arc est aussi plus raffiné que celui de la Playbar, en plus de mieux s’agencer avec les autres appareils de l’entreprise.

 

 

Au-delà des haut-parleurs eux-mêmes, leur positionnement est différent dans la nouvelle barre de son. Deux d’entre eux sont par exemple placés à un angle de 70 degrés vers le haut, ce qui permet de placer le son en trois dimensions tout autour la personne qui écoute, grâce à la technologie Dolby Atmos. Pour ceux qui ne l’ont jamais essayé, l’effet est saisissant, et donne l’impression que des haut-parleurs se situent derrière nous, même si ce n’est pas le cas. Notons que plusieurs services sont compatibles avec Dolby Atmos, comme Netflix, Amazon Prime Video et Disney+, mais que le matriçage du contenu doit avoir été réalisé en conséquence.

 

Parmi les autres particularités de la Sonos Arc, notons que le son sera ajusté automatiquement si la barre est placée au mur ou si elle est posée devant la télé. Comme avec la Beam, celle-ci n’est livrée avec aucune manette. On la contrôle avec sa télé (grâce à une prise HDMI-ARC), avec son téléphone, avec la manette de sa télé ou avec sa voix (pour baisser le son ou fermer l’écran, par exemple).

 

Comme c’était le cas avec la Playbar, il est possible d’ajouter un caisson des graves Sub et deux haut-parleurs Sonos One SL à l’appareil pour reproduire un son 5.1. Même sans Sonos One SL, le caisson des graves peut quand même être apprécié seul, puisqu’en délaissant les fréquences graves, la Sonos Arc peut offrir de meilleures fréquences moyennes (l’effet était quand même assez réussi avec la Playbase, j’imagine que ce sera la même chose ici).

 

Seule ombre au tableau: la Arc est vendue plus cher que ne l’était la Playbar qu’elle remplace, à 999$. Le Sonos Sub est pour sa part toujours proposé à 899$, un prix quand même considérable. La Sonos Beam est évidemment toujours offerte pour les plus petits budgets, à 499$.

 

L’arrivée de la Arc marque aussi la fin de la Playbase, une base qui était conçue pour être placée sous la télé. Si l’idée était bonne au moment de sa conception, la Playbase a malheureusement été lancée trop tard, à une époque où son format ne convenait plus avec les gros téléviseurs qui dominaient le marché. C’est ce qui explique sa durée de vie beaucoup plus courte que la moyenne pour un produit Sonos.

 

Petite déception pour l’enceinte Sonos Five

Un petit mot aussi sur la Sonos Five, je dois avouer avoir une petite déception ici. Je regrette en effet l’absence d’un assistant vocal (typiquement, vous n’utiliserez pas la Sonos Five dans la même pièce que votre Sonos One ou que votre Sonos Arc, vous ne pourrez donc pas le contrôler avec votre voix). À moins que Sonos ne compte lancer un autre appareil prochainement, je dois avouer avoir de la difficulté à suivre la stratégie de l’entreprise ici.

 

Malheureusement, l’enceinte Sonos Five ne peut pas non plus être placée en paire stéréo avec les Play:5. Ceux qui ont déjà une Play:5 et qui auraient aimé avoir un second appareil devront donc se tourner vers le marché usagé, ou acheter une Play:5 pendant qu’il en reste (ce qui est moins intéressant maintenant que la Sonos Five existe). Il y a des raisons techniques qui expliquent la chose (la Sonos Five est conçue pour être utilisée avec le nouveau logiciel S2 de Sonos, et supportera le son d’une meilleure résolution, par exemple), mais c’est quand même dommage pour ceux qui sont déjà investis dans l’écosystème de l’entreprise.

 

La Sonos Five sera lancée le 10 juin, pour 599$.

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