Essai d’Animal Crossing New Horizons : le bonheur en petites doses
Jeu vidéo. En permettant aux joueurs de vivre une vie simple et sans stress sur une petite ile paradisiaque, Animal Crossing : New Horizons pour la Nintendo Switch pourrait bien être le jeu parfait pour survivre à la quarantaine.
Pêcher, arroser ses fleurs, discuter avec ses voisins, fabriquer des meubles en bois : le simulateur de vie Animal Crossing : New Horizons semble particulièrement alléchant à l’heure actuelle. Pas étonnant que plus de 22 000 personnes avaient signé une pétition en ligne lundi, demandant à Nintendo de devancer le lancement du jeu, prévu pour ce vendredi!
New Horizons est le cinquième jeu de cette série culte lancée pour la première fois en 2001 sur la console Nintendo GameCube. Si des éléments s’ajoutent à chaque nouvel opus (on a par exemple désormais un téléphone intelligent), le concept général reste le même. On emménage dans une maison sur une petite ile avec d’autres personnages, et on développe notre foyer et l’environnement qui nous entoure à notre goût au fil des mois.
La plus grande particularité d’Animal Crossing est que le jeu se déroule en temps réel. S’il est midi à Montréal, il est aussi midi dans New Horizons. Si un musée doit ouvrir le lendemain sur notre ile (pour présenter les fossiles et spécimens de la faune locale que nous avons amassés), on doit véritablement attendre au lendemain pour aller le visiter.
De même, certains personnages ne visitent notre ile que certains jours spécifiques de la semaine, les saisons changent au même rythme que dans la vie et les grandes fêtes sont célébrées en même temps que dans le monde normal.
Le résultat est un jeu beaucoup plus lent que la moyenne. Après une trentaine de minutes, le temps de trouver des coquillages, cueillir des fleurs et ramasser du bois mort sur l’île, nos tâches quotidiennes – celles qui nous permettent d’amasser des points et de l’argent qui peut être échangé pour des objets qui meubleront la maison ou l’ile elle-même – sont pas mal toutes accomplies.
Ensuite, si on le désire, on peut discuter avec les personnages non joueurs qui nous accompagnent sur l’ile. Les discussions sont d’un intérêt limité, mais les dialogues sont quand même sympathiques, notamment en français. Ou peut aussi prendre l’avion pour visiter les iles des autres par Internet ou en réseau local (l’isolement social n’est pas un concept qui existe dans Animal Crossing). On peut également bricoler de nouveaux objets qui nous permettront par exemple de meubler notre maison, d’améliorer les bâtiments de l’ile et de construire des infrastructures pour s’y déplacer.
Alors que d’autres jeux souhaitent retenir notre attention pendant des heures d’affilée, Nintendo souhaite plutôt nous séduire tous les jours par petites doses, mais pendant des mois. Il y a une semaine, j’aurais probablement écrit qu’Animal Crossing : New Horizons était parfait pour passer le temps sur sa Switch en se rendant au travail le matin. En quarantaine, c’est plutôt un jeu qui nous permet de nous évader de la maison quand on en ressent le besoin. Il aurait difficilement pu mieux tomber.