Whatsapp, Telegram et le ridicule d’une vente à 19 milliards $
Le Brésil a banni l’application de messagerie Whatsapp pendant 48 heures cette semaine, suite aux pressions des entreprises de télécommunications du pays. 48 petites heures, pendant lesquelles 1,5 million d’abonnés ont ouvert un compte sur le service de messagerie concurrent Telegram. Une anecdote qui montre à quel point les compagnies du genre sont surévaluées.
Ce n’est pas la première fois que Telegram profite des malchances de Whatsapp. L’année dernière, l’application avait acquis 5 millions d’abonnés pendant une panne de 4 heures seulement de Whatsapp.
Telegram n’est pas en train de mettre Whatsapp à terre. Loin de là. Whatsapp, avec ses 800 millions d’abonnés dans le monde, n’a pas vraiment à craindre son jeune concurrent, qui n’avait que 62 millions d’abonnés en mai (un chiffre qui est surement beaucoup plus grand à l’heure actuelle).
La vitesse à laquelle les abonnés sont prêts à aller voir ailleurs, devrait toutefois beaucoup plus effrayer Facebook, qui a déboursé pas moins de 19 milliards $ US pour l’acquisition du service en 2014. Un montant qui semblait astronomique à l’époque, surtout pour une application qui n’avait que 20 millions $ de revenus l’année précédente.
Plusieurs observateurs ont tenté de justifier la décision de Mark Zuckerberg. Ils ont justifié l’achat à cause de la croissance de Whatsapp, de son nombre d’abonnés, de sa présence dans les marchés en développement et par le fait que Facebook freinait ainsi un concurrent potentiel.
Toutes de bonnes raisons pour acheter une compagnie, c’est vrai. Mais est-ce que ce sont vraiment des raisons suffisantes pour l’acheter 19 milliards $?
La volatilité des abonnés démontrée cette semaine semble à mon avis indiquer que non.
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