iPad Air 2 et iPad mini 3 : tests et réflexions supplémentaires

J’ai publié aujourd’hui ma critique de l’iPad Air 2 dans le Journal Metro. Sans apporter d’améliorations cruciales à sa tablette, Apple s’assure quand même d’offrir un appareil de qualité, à mon avis la meilleure tablette haut de gamme sur le marché en ce moment. Voici quelques tests et réflexions supplémentaires sur les nouvelles tablettes d’Apple.

Caractéristiques internes : un processeur à trois cœurs et 2 Go de mémoire vive

Apple ne partage pas les détails de son système sur puce A8X, mais certaines applications permettent d’en savoir un peu plus sur ce que l’iPad Air 2 a dans le ventre.

Tel que prévu, l’iPad offre 2 Go de mémoire vive, une nouveauté qui était très attendues. L’iPad Air ne semblait pas manquer très souvent de mémoire, mais il est certain qu’à long terme, celle-ci pourrait devenir un élément différenciateur crucial entre les deux appareils.

Autre différence importante, le système sur puce A8X offre un processeur à trois cœurs, cadencés à 1,5 GHz, plutôt qu’un processeur double coeur. La cadence augmentée et les améliorations apportées au processeur par rapport à l’A7 permettent d’atteindre des scores un peu plus rapides sur des benchmarks comme Geekbench en mode simple coeur, mais c’est surtout dans les performances multitâches que l’amélioration est impressionnante.

Notons que les performances graphiques de l’iPad Air 2 ont aussi été améliorées, mais à part avec des benchmarks spécialisés, il est difficile pour l’instant de trouver des applications qui arrivent réellement à en profiter.

Les iPad, à l’exception de l’iPad 1, ont eu une assez bonne longévité jusqu’ici, mais on peut présumer qu’Apple ne mettra pas à jour éternellement toutes ses tablettes. Avec ses caractéristiques internes grandement améliorées, les acheteurs de l’iPad Air 2 peuvent avoir confiance que leur tablette sera rapide et mise à jour pendant encore longtemps, peut-être même plus qu’avec les autres tablettes d’Apple jusqu’ici.

Revêtement antireflets : pour voir moins mal

Une autre nouveauté de l’IPad Air 2 est son revêtement antireflets. J’en parle brièvement dans ma critique, mais j’aimerais bien exprimer un peu plus le fond de ma pensée ici.

Apple annonce une diminution des reflets de 50%. Je n’ai aucun outil pour mesurer cette affirmation, mais à l’œil, cela me semble à peu près correct. Une amélioration de 50% est excellente, c’est certain. Mais l’impact de cette amélioration est quand même souvent limité.

L’iPad, comme toutes les autres tablettes sur le marché, incluant les tablettes Android et Windows, reflète quand même beaucoup la lumière lorsque celle-ci est éclatante, en plein jour à l’extérieur par exemple. On peut voir son écran à l’extérieur, et on peut lire un peu, mais on se force les yeux et ce n’est pas exactement des plus agréables. Pour une lecture prolongée, une liseuse est d’ailleurs beaucoup plus indiquée.

Brefs, ces écrans sont souvent mauvais à l’extérieur. Et 50% de mauvais, dans ce cas-ci, ça demeure mauvais.

Cette amélioration est certes louable, et on pourra lire à l’extérieur avec l’iPad Air 2 en plissant un peu moins les yeux. Mais je ne crois pas qu’elle change vraiment la donne lorsque cela compte vraiment.

Dans certaines conditions, lorsque les éclats de lumière sont un peu moins prononcés, la réduction peut toutefois quand même être appréciée, comme on peut le voir dans la photo ci-haut.

Apple SIM : une belle surprise

J’en ai parlé plus longuement ici, mais l’iPad Air 2 offre une nouveauté surprise, qui n’a été discutée que brièvement par Apple : l’Apple SIM, une carte SIM logicielle qui va permettre aux propriétaires de la tablette aux États-Unis et au Royaume-Uni de se choisir des forfaits de données temporaires sans devoir insérer de carte SIM.

En théorie, tout serait en place pour assister à une concurrence parfaite entre les opérateurs avec un système de la sorte. En pratique, personne ne s’attend toutefois à une chute radicale des prix des forfaits.

Il sera toutefois beaucoup plus facile pour les voyageurs de s’équiper d’un forfait de données avec leur iPad que jusqu’à présent, ce qui est certainement un avantage (surtout qu’il est encore possible d’utiliser une carte SIM de toute façon).

Malheureusement, aucun opérateur canadien ne supporte l’Apple SIM pour l’instant.

Gageons toutefois que tout le monde prendra de bonnes notes sur ce qui va se passer avec les forfaits et avec l’usage de l’iPad Air 2 par ses propriétaires d’ici le lancement du prochain iPhone, qui pourrait très bien inclure cette technologie.

Audio : un son légèrement plus faible

Alors que personne n’en demandait tant, Apple a réduit encore une fois l’épaisseur de sa tablette, qui passe de 7,5 mm à 6,1 mm. Je ne m’attendais pas à ce que la différence soit perceptible, mais oui, elle l’est. Elle est même assez importante.

Il y a toutefois un dommage collatéral à cette nouvelle épaisseur. La tablette perd un peu de coffre, et n’offre désormais qu’une rangée de trous pour son haut-parleur. Résultat, la qualité sonore de l’iPad est toujours parmi les excellentes sur le marché, mais le volume, lui a diminué quand même un peu.

Pas suffisamment pour que ce soit problématique par contre, mais c’est quand même dommage.

iPad mini 3 : intérêt limité

J’ai aussi mis à l’essai l’iPad mini 3 au cours de la dernière semaine.

Tel que prévu après le lancement de l’iPad, la petite tablette d’Apple est un peu décevante cette année. Alors que l’iPad mini 2 était aussi puissant que l’iPad Air l’année dernière, ce n’est plus le cas maintenant.

Oui, on aime l’arrivée de l’excellent lecteur d’empreintes digitales TouchID (qu’on apprécie sur l’iPad Air 2 aussi, au passage), mais il est assez difficile d’accepter le prix de l’appareil, 439$, surtout que l’iPad mini 2 est toujours vendu 329$ et qu’il offre des caractéristiques équivalentes, à l’exception du lecteur d’empreintes digitales.

Bref, à moins d’avoir vraiment besoin d’un lecteur d’empreintes digitales, il est assez difficile de recommander l’IPad mini 3. Ceux qui recherchent une petite tablette d’Apple seraient beaucoup mieux de s’habituer à utiliser un code pour déverrouiller leur tablette et à acheter l’iPad mini 2 afin d’économiser 110$ que d’opter pour la nouvelle tablette.

Et à voir la façon dont Tim Cook a présenté l’iPad mini à la va-vite la semaine dernière, on peut présumer qu’Apple n’a pas de très grandes attentes pour son appareil de toute façon.