Utiliser des logiciels libres pour diminuer de moitié la hausse des frais de scolarité
Alors que des négociations s’entament entre la ministre de l’Éducation Michelle Courchesne et les regroupements d’associations étudiantes québécoises, trois organismes proposent une piste de solution à la ministre pour réduire de moitié la hausse des frais de scolarité annoncée par le gouvernement libéral: utiliser plus de logiciels libres dans le système d’éducation au Québec.
Dans une lettre ouverte envoyée hier à la ministre, l’Association professionnelle des entreprises en logiciels libres (APELL), la Fédération québécoise des communautés et industries du libre (FQCIL) et la Facil, pour l’appropriation collective de l’informatique libre (FACIL) proposent d’annuler le passage annoncé en mars dernier vers le système d’exploitation Windows 7 de 500 000 postes informatiques.
Selon les trois organismes, le coût du passage à Windows 7 pour les ordinateurs appartenant au ministère de l’Éducation serait évalué à 904 millions $, soit un peu moins que les revenus supplémentaires prévus par la hausse de droits de scolarité pour la période 2012-2017 (964 millions $).
Toujours selon les trois organismes, le ministère pourrait économiser plus de 450 millions en passant plutôt au logiciel libre (même si les logiciels sont gratuits, leur installation, la formation et leur personnalisation ne le sont pas), soit l’équivalent de la moitié de la hausse des frais de scolarité annoncée.
«Nous apportons la moitié de la solution. Cela ne nous paraît pas négligeable ! Madame Courchesne a déclaré qu’elle était preneuse de toutes les idées qui permettraient de réduire la facture. Voici une proposition concrète et réaliste qui créerait par ailleurs de nombreux emplois au Québec», a expliqué dans un communiqué Benoît des Ligneris, président de l’APELL.
Est-ce que la crise actuelle sera finalement l’occasion pour le gouvernement de remplacer sur certains de ses postes ses logiciels payants comme Windows et Office par des logiciels libres, comme Linux et Open Office? Une chose est certaine, la proposition tombe à point et devrait au moins être considérée.
La lettre ouverte des trois organismes est accessible directement sur le site de la FQCIL.
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