Google Map Maker Regional Conference: Montréal accueille les cartographes amateurs (Branchez-Vous!)
Article publié vendredi dernier sur Branchez-Vous!
Une trentaine de cartographes amateurs sont réunis à Montréal en fin de semaine à l’occasion de la première conférence régionale pour l’Amérique du Nord des utilisateurs de Google Map Maker. Cet outil de Google permet aux internautes de corriger et de mettre à jour les cartes et les informations que l’on retrouve sur l’atlas en ligne Google Maps.
«Ces rencontres sont très utiles pour nous: elles nous permettent de créer des liens avec la communauté de cartographes amateurs, et elles permettent à nos ingénieurs d’apprendre directement des utilisateurs quelles sont les fonctionnalités manquantes à Map Maker, et celles qu’il faudrait améliorer», explique Jessica Pfund, responsable du programme Map Maker chez Google.
La plupart des gens l’ignorent, mais tout le monde peut modifier les cartes de Google Maps à l’aide de l’outil gratuit Map Maker.
Si dans certains pays comme les Philippines les utilisateurs de Map Maker cartographient carrément leur pays au grand complet, les utilisateurs en Amérique du Nord comme ceux rassemblés cette fin de semaine à Montréal apportent généralement de plus petites modifications aux cartes existantes de Google Maps, pour corriger par exemple une information erronée par rapport à un commerce, pour ajouter les routes d’un nouveau développement ou pour indiquer le trajet d’une piste cyclable.
Une fois qu’une information est ajoutée à Google Maps, celle-ci est ensuite modérée (soit par quelqu’un chez Google ou par un autre cartographe amateur), ce qui peut prendre de quelques minutes (pour ceux qui cartographient fréquemment) à quelques semaines.
Une fois la modification acceptée, celle-ci se retrouve en ligne sur Google Maps quelques minutes plus tard, et sur les autres services de Google (comme Google Navigation et Google Earth) dans les semaines suivantes.
Qui sont les «map makers»?
Environ 25 000 internautes possèdent un compte Map Maker dans le monde. Comme avec l’encyclopédie Wikipédia, ce n’est toutefois qu’un petit pourcentage qui est responsable de la majorité des modifications apportées à Google Maps.
Souvent, les utilisateurs s’inscrivent simplement pour corriger une erreur qui s’est glissée dans leur quartier, et continuent ensuite de fil en aiguille à améliorer la carte de leur ville.
Ceux qui y prennent gout peuvent parfois le faire seulement de temps à autres pour rendre service à leur communauté (et à Google!), mais d’autres le font aussi carrément tous les jours.
«C’est en fait très amusant, cela créé presque une dépendance!», estime Mike Pegg, le responsable du marketing pour Google Maps présent à Montréal pour l’occasion.
Les cartographes réunis à Montréal en fin de semaine proviennent de tous les horizons, mais la plupart se décrivent généralement comme des amateurs de longue date de géographie et de cartes.
«Plusieurs d’entre nous étaient aussi dans les scouts» observe Nathan Proudfoot, un utilisateur habitué de Google Map Maker, qui a lui-même apporté 6865 modifications à Google Maps depuis l’année dernière.
Même si les modifications se font sur un ordinateur, plusieurs cartographes amateurs font aussi souvent du terrain, pour cartographier notamment les sentiers de parcs un peu partout aux États-Unis et au Canada. D’une certaine façon, la cartographie ressemble d’ailleurs beaucoup à d’autres hobbys plus traditionnels, comme l’ornithologie par exemple.
Pour la plupart des «map makers» rencontrés, la conférence régionale qui se déroule à Montréal jusqu’à samedi après-midi est surtout l’occasion de rencontrer les autres cartographes qui partagent leur intérêt, mais aussi d’apprendre de leurs expériences, de partager les leurs et de développer des liens avec l’équipe de Google.
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