Rétrospective techno 2011: les 31 plus grandes nouvelles
22: Fujifilm lance le FinePix X100 et revient dans le portrait
La compagnie japonaise Fujifilm a fait tout un tabac (d’estime, du moins) cette année avec le lancement du FinePix X100, un appareil photo numérique haut de gamme, offrant un grand capteur, un objectif fixe de qualité et un superbe design rétro. Ce lancement est en fait bien plus que l’arrivée d’un appareil supplémentaire sur le marché: il marque le retour en force de Fujifilm dans le monde de la photographie.
Cette rétrospective techno touche jusqu’ici principalement l’informatique, l’Internet et la mobilité, mais d’autres domaines de l’électronique ont aussi connu quelques changements importants en 2011. La photographie est l’un d’eux.
Le retour en force de Fujifilm, après s’être retiré du marché des appareils réflex il y a quelques années (et des appareils intéressants, point), s’est véritablement amorcé avec l’arrivée du X100 au début de l’année, un appareil rappelant les populaires (mais dispendieuses) caméras Leica.
La compagnie a également lancé le mois dernier son petit frère plus abordable, le Fujifilm X10, et elle devrait présenter lors du prochain CES son futur système compact à objectifs interchangeables.
Fujifilm était surtout connue ces dernières années pour ses appareils abordables, plus souvent en vente chez Jean-Coutu que chez L.L. Lozeau, et ces lancements récents redonnent enfin ses lettres de noblesse à la compagnie qui a, après tout, lancé le premier appareil photo numérique de l’histoire.
Pour ceux qui les ont raté, voici mes critiques du X100 et du X10 au Journal Techno.
21: LinkedIn (etc.) passe en bourse
Le 19 mai 2011, LinkedIn est devenu le premier réseau social de l’histoire à entrer en bourse. Dans une IPO (Initial Public Offering, ou Introduction en bourse) digne des «belles» années de la bulle technologique des années 90, l’action de LinkedIn est monté jusqu’à 122,70$ au plus fort de la journée, alors que son prix de lancement était de 45$.
L’introduction a en fait permis à la compagnie d’à peine huit ans d’atteindre une valeur d’environ 10 milliards $ en une seule journée. Pas mal, pour une compagnie qui n’a réalisé qu’un maigre bénéfice de 15,4 millions $ en 2010…
L’action de la compagnie est toutefois redescendue depuis, à 71,76$, ce qui lui donne quand même une capitalisation boursière de 7,83 milliards $.
Le spectre de l’explosion de la dernière bulle a bien sûr été mentionné à de nombreuses reprises lors de l’IPO de LinkedIn, ce qui n’a toutefois pas empêché d’autres compagnies de se lancer dans l’aventure, et d’autres petits investisseurs d’y investir.
Groupon
L’autre grosse introduction en bourse de l’année est d’ailleurs celle de Groupon, qui a atteint une valorisation encore plus grande à 12,7 milliards $ (jusqu’à 26$ l’action) lors de son introduction le 4 novembre 2011, ce qui en a fait l’introduction en bourse la plus importante pour une compagnie américaine depuis celle de Google en 2004.
Les situations de Groupon et de Google ne sont toutefois pas du tout les mêmes. Alors que Google détenait un modèle d’affaires solide, d’importants revenus et une bonne perspective de croissance à long terme, le titre de Groupon est beaucoup plus à risque, considérant le futur beaucoup moins prometteur de la compagnie de coupons en ligne et sa croissance de plus en plus décevante.
Pour certains analystes, l’action de Groupon pourrait d’ailleurs baisser jusque sous les 10$ si la compagnie n’améliore pas son sort, ce qui ferait perdre pas mal d’argent aux petits investisseurs qui ont été attirés par l’IPO «abordable» de la compagnie.
Zynga
En plus de Groupon et LinkedIn, le créateur de jeux sociaux Zynga devrait également être introduit en bourse prochainement. Zynga a revu ses objectifs à la baisse récemment, mais le créateur de FarmVille espère quand même empocher 925 millions $ avec son IPO et atteindre une capitalisation boursière de 9,04 milliards $.
Facebook
Toutes ces introductions en bourse en sont évidemment à côté de ce que risque d’être celle du réseau social Facebook, qui pourrait se tenir l’année prochaine et permettre à la compagnie d’atteindre une valeur de 100 milliards $.
20: La débâcle du CRTC à propos de la facturation Internet
Le CRTC n’a pas exactement redoré son image de marque cette année, et annonçant au début 2011 que l’organisme accordait à Bell et aux autres gros fournisseurs Internet le droit de faire payer à l’utilisation les petits fournisseurs d’accès comme Primus et Distributel. Cette décision, qui a finalement été renversée, aurait mis fin aux forfaits Internet illimités en plus de faire augmenter la facture finale des usagers.
La décision a été décriée de toutes parts, et même le gouvernement s’en est mêlé, en forçant le CRTC à revoir sa position (on aurait aimé qu’il intervienne aussi dans d’autres décisions – ou absence de – au cours des ans concernant la concentration de la Presse, mais c’est une autre histoire…).
La nouvelle décision du CRTC a été dévoilée le 15 novembre 2011. Une décision assez complexe, dont on ignore encore les répercussions, qui permet aux gros fournisseurs de faire payer les petits en fonction non plus de l’utilisation, mais de la capacité.
Pour en savoir plus, je vous invite à lire mon compte rendu sur le sujet: CRTC: pour comprendre la facturation selon la capacité.
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