Rétrospective techno 2011: les 31 plus grandes nouvelles
1: Steve Job succombe d’un cancer
La nouvelle la plus importante en techno en 2011 a sans aucun doute été la mort de Steve Jobs, le cofondateur d’Apple, mais aussi de NeXT et du studio de cinéma Pixar.
L’héritage de Steve Jobs est riche, et compte notamment l’ordinateur Macintosh, le lecteur multimédia iPod, la tablette iPad et le téléphone intelligent iPhone.
Les détracteurs d’Apple – et ils sont nombreux – répètent habituellement que la compagnie n’a rien inventé : que l’interface du Macintosh a été inspirée de l’interface de Xerox, que l’iPod n’est pas le premier lecteur MP3, que l’iPad n’est pas la première tablette et que l’iPhone n’est pas le premier téléphone intelligent.
C’est vrai, mais ce serait absurde de considérer ces appareils de cette manière et de diminuer par le fait même l’importance d’Apple. Les voitures motorisées existaient bien avant Henry Ford, mais l’entrepreneur américain a après tout quand même son nom fermement associé à l’histoire de l’automobile…
Xerox n’a rien fait de bon avec son interface, et c’est Apple qui l’a véritablement peaufinée et qui a fait passer le grand public des interfaces textuelles aux interfaces graphiques.
L’iPod est le premier lecteur MP3 véritablement bon et bien intégré. C’est lui et la boutique iTunes (indissociable de l’iPod) qui ont changé l’industrie de la musique, pas les Diamond Rio et cie.
Les téléphones intelligents existaient aussi avant l’iPhone, et l’arrivée de BlackBerry au début des années 2000 marque définitivement un point important dans leur histoire. Mais il est indéniable que l’iPhone a changé cette industrie de fond en comble, notamment en permettant l’explosion des applications pour cellulaires.
Même choses pour les tablettes. Les tablettes post-iPad et les tablettes pré-iPad sont difficilement comparables, autant par leur design, que par les technologies utilisées ou par leur impact.
Et Steve Jobs dans tout ça?
Si les détracteurs de Steve Jobs lui concèdent généralement ses habiletés marketing, son impact personnel sur les produits d’Apple est parfois remis en questions.
D’ailleurs, la requête « Steve Jobs n’a rien inventé » donne un million de résultats (10 000 en utilisant des guillemets, mais on perd alors quelques variantes) sur Google, ce qui est quand même impressionnant!
Jobs n’a rien inventé dans le sens « Thomas Edison » du terme, c’est vrai. Mais nous ne sommes plus au 19e siècle non plus, et les inventions modernes ont bien changé.
Oui, Steve Jobs a son nom sur 323 brevets, mais cela vaut ce que ça vaut. Plus que tout, celui-ci mettait en place des équipes, leur donnait une direction, et il s’impliquait de très près dans la conception de chacun des appareils de la compagnie.
J’ignore ce que serait devenu Apple si elle n’avait pas réembauché Steve Jobs en 1996, mais il faut rendre à César ce qui appartient à César: la compagnie – et ses produits – ne serait sûrement pas ce qu’elle est aujourd’hui.
Ne pas trop le glorifier
Malheureusement, si la moitié des passionnés de technologies passent leur temps à rabaisser Steve Jobs, l’autre moitié passe le sien à le glorifier.
Si je veux bien lui accorder l’importance qu’il mérite, je ne suis certainement pas prêt à l’élever au statut de saint. Loin de là. Malheureusement, Steve Jobs aurait pu être bien plus que ce qu’il a été.
Steve Jobs a changé la façon dont on met en marché des produits. Il a changé la perception qu’avaient les gens de l’informatique. Il a changé les industries des médias, de la téléphonie cellulaire, de la musique, des jeux vidéo et bien d’autres.
Malheureusement, il y a aussi beaucoup de choses qu’il n’a pas changées.
Il n’a pas changé (ou si peu) l’impact environnemental des nouvelles technologies.
Il n’a pas changé le salaire et les conditions des employés dans les usines qui fabriquent l’iPhone, l’iPad et cie.
Pourtant, avec la force de son entreprise, et surtout avec la force de ses produits, il aurait probablement pu le faire, et forcer les autres gros joueurs de l’électronique à emboiter le pas par la suite.
Tout au moins, il aurait pu essayer…
Car si on m’offrait un téléphone de la qualité de l’iPhone, qui en plus était fabriqué dans des conditions décentes, cela ne fait aucun doute que ce serait mon téléphone de prédilection. Et je ne suis certainement pas le seul dans cette situation.
Un commentaire