Le dilemme du livre électronique (Métro Montréal)
Devrais-je acheter ce livre au format numérique ou papier? Dès qu’un nouveau bouquin m’intéresse, cette question me déchire.
Les avantages du livre électronique m’attirent : achat instantané, prix plus abordable, légèreté, possibilité de transporter des ouvrages de référence avec soi en permanence, etc. Quand j’achète un livre, ce n’est toutefois pas seulement pour les mots qu’il contient. C’est aussi pour l’objet en tant que tel.
J’aime lire sur du papier et j’aime prêter un bouquin après l’avoir terminé. Par-dessus tout – il ne faut surtout pas le dire, cela nuirait à mon image de jeune rebelle – j’ai toujours eu envie de posséder un jour un boudoir, une petite pièce garnie d’un sofa viril et recouverte des livres et des disques que j’aurai accumulés au fil des ans.
Avec l’arrivée du numérique, mon boudoir pourrait toutefois être bien plus petit que prévu.
Une solution toute simple
L’industrie du livre pourrait facilement régler mon dilemme, en offrant gratuitement un coupon de téléchargement dans ses livres, exactement comme les coupons que l’on retrouve dans les disques vinyles.
Pour ceux qui ne mettent plus les pieds chez les disquaires depuis l’achat de leur premier iPod, il faut mentionner que les bons vieux vinyles connaissent un nouvel essor auprès des mélomanes, qui aiment la qualité sonore de ces disques, mais aussi l’objet en tant que tel.
À l’achat d’un disque vinyle, un petit coupon dans la pochette permet de télécharger gratuitement l’album au format MP3. Souvent, lorsque l’achat se fait directement sur le site Web de l’étiquette de disque ou de l’artiste, le téléchargement est même offert instantanément, bien avant l’arrivée de son colis par la poste.
Tout le monde est heureux: les amateurs le sont puisqu’ils peuvent posséder l’objet tout en profitant des avantages du format numérique lorsqu’ils ne sont pas à la maison, et les étiquettes le sont puisqu’elles peuvent comptabiliser une vente d’album à 17,99$ plutôt qu’à 9,99$.
À quand le même concept pour les livres?
Texte publié originellement dans ma chronique Vie Numérique du journal Métro Montréal.
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