BlackBerry PlayBook en spécial à 200$: est-ce que ça vaut la peine?
Dès vendredi le 18 novembre, la BlackBerry PlayBook devrait être offerte chez plusieurs détaillants canadiens pour un maigre 200$, soit 300$ de moins que son prix de lancement au printemps dernier. Parmi les magasins qui offriront la tablette, notons Best Buy, Bureau en gros, FutureShop, Sears et Walmart.
La BlackBerry PlayBook ne jouit définitivement pas de la popularité de l’iPad d’Apple et des différentes tablettes Android offertes sur le marché. Malgré tout, la tablette à 200$ pourrait en intéresser certains.
L’offre devrait durer entre une et deux semaines selon les détaillants, mais il n’est pas dit qu’il restera des stocks jusque-là. D’ailleurs, la plupart de ceux-ci n’offrent déjà plus la tablette en ligne. Les intéressés devraient donc l’acheter plus tôt que tard.
Est-ce que ça vaut la peine?
Mais avant de courir chez le plus proche détaillant (ou dans bien des cas avant de la dénigrer sans même l’avoir essayé!), mieux vaut être conscient de ce qu’on achète.
La BlackBerry PlayBook est équipée du système d’exploitation BlackBerry Tablet OS, basé sur QNX, la plateforme d’avenir de Research in Motion. BlackBerry Tablet OS est un bon système d’exploitation, intuitif et agréable à utiliser. Son interface rappelle en fait celle de WebOS, qui équipait les tablettes TouchPad de HP.
La tablette offre un excellent écran de 7 pouces, elle est solide, agréable à tenir dans les mains et assez puissante, avec son 1 Go de RAM et son processeur double cœur. Elle offre aussi deux appareils photo numériques, un arrière de 5 mégapixels et un avant de 3 mégapixels.
Honnêtement, côté caractéristiques, vous ne trouverez pas de meilleure tablette pour 200$.
Manque d’applications
Malheureusement, et c’est là que le bât blesse, la boutique d’applications BlackBerry App World laisse vraiment à désirer.
Oui, il y a des jeux et des logiciels, mais jamais autant que sur iOS et Android.
La situation pourrait s’améliorer éventuellement, lorsque RIM lancera finalement son émulateur Android qui devrait permettre de lire les applications développées pour la plateforme de Google, mais pour l’instant, je me garde encore certaines réserves face à ce dernier.
À cause des retards accumulés par l’émulateur, et à cause du manque de clarté par rapport à son fonctionnement, je recommanderais en effet à ceux qui considèrent s’équiper d’une PlayBook de faire comme si l’émulateur Android n’existait tout simplement pas.
Au pire, ce sera une belle surprise, mais il y a encore trop d’inconnus pour baser son choix sur ce dernier.
Plusieurs regrettent aussi l’absence de client courriels sur la BlackBerry PlayBook (qu’on nous promet depuis l’été dernier).
S’il est difficile à comprendre pourquoi une telle application manque encore à l’appel, je dois avouer ne pas partager l’indignation de certains de mes collègues. Honnêtement, en attendant la vraie application, l’utilisation de Gmail en HTML5 sur le Web me convient tout à fait.
Pendant qu’on y est, certains regrettent aussi l’absence de BBM et d’une application pour le calendrier. Ceux qui veulent BBM possèdent déjà un BlackBerry, et peuvent donc utiliser le BBM via le BlackBerry Bridge (pour consulter les courriels, l’agenda, le calendrier et la messagerie instantanée de son téléphone sur sa tablette directement), et il existe un excellent agenda dans l’App World, par Tungle.Me (une compagnie d’ailleurs rachetée par RIM plus tôt cette année). Ces deux manquent ne me préoccupent donc pas vraiment non plus.
Quelques bonnes utilisations
Ceci étant dit, certaines applications existantes permettent d’accomplir parfaitement plusieurs tâches avec sa BlackBerry Playbook.
L’appareil peut par exemple être utilisé pour lire des livres électroniques, grâce à l’application Kobo, pour lire des fichiers multimédias (musique, vidéos, photos), pour naviguer sur le Web, etc.
Pour ces derniers points, la BlackBerry PlayBook est aussi intéressante que n’importe quelle autre tablette sur le marché.
Pour ces applications, le format de 7 pouces a certains avantages, et certains inconvénients. Si je préfère par exemple lire des romans sur la PlayBook que sur les tablettes de 10 pouces comme l’iPad et les plus grosses tablettes Android, le visionnement de vidéos est pour sa part bien plus agréable sur un grand format lorsqu’on est à la maison.
Ceci dit, je me sentirais beaucoup plus à l’aise de regarder le dernier Big Bang Theory dans l’autobus sur un écran de 7 pouces que sur un écran de 10 pouces.
Pourquoi on achète (ou on n’achète pas) la BlackBerry PlayBook?
Si vous magasinez une tablette électronique depuis quelques temps, et que vous hésitez entre un iPad, une tablette Android et une BlackBerry PlayBook, la tablette de RIM n’est probablement pas pour vous.
En effet, les applications tierces sont beaucoup trop une partie importante de l’utilisation d’une tablette pour se contenter de la BlackBerry PlayBook et de son rachitique App World.
On espère que la situation va s’améliorer, mais à l’heure actuelle, la différence entre les plateformes est beaucoup trop importante pour être passée sous silence.
Ceci étant dit, la BlackBerry PlayBook n’est pas complètement dépourvue d’intérêt non plus.
Ceux qui cherchent une tablette spécifiquement pour les usages mentionnés plus tôt : lecteur de livres électroniques, appareil pour naviguer sur le Web dans son sofa, pour regarder des vidéos dans l’autobus, seront pleinement satisfait par la BlackBerry PlayBook.
À 200$, c’est à considérer.
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