Samsung Chromebook avec Chrome OS: premières impressions
J’ai eu l’occasion d’essayer brièvement le Samsung Chromebook Series 5 lors de la conférence Google IO tenue cette semaine à San Francisco. Premier constat: la principale force de l’appareil semble être la qualité du produit physique en tant que tel, ce qui est quand même étrange pour un système où c’est plutôt la virtualisation qui devrait être à l’honneur.
Matériel
Le Chromebook Series 5 de Samsung est franchement un bel appareil. Celui-ci est mince (0,79 pouce) et léger (3,26 lbs), son grand pavé tactile cliquable semble fonctionner à merveille (bien mieux que les autres pavés du genre que j’ai essayé) et son écran semble particulièrement lumineux.
Côté caractéristiques internes, son processeur double cœur N570 et son 2 Go de RAM sont amplement suffisants pour les besoins de l’appareil, et son autonomie annoncée de 8,5 heures devrait suffire pour passer au travers de la journée (selon les ingénieurs de Google avec qui je me suis entretenu, il s’agirait d’ailleurs d’une estimation très conservatrice, et une autonomie de 10 heures serait fréquente).
Petite ombre au tableau par contre, il faut s’attendre à ce qu’on y retrouve un disque SSD de 16 Go seulement, ce qui est quand même malheureux.
En fait, cette capacité est suffisante pour Chrome OS, mais elle empêche clairement l’utilisateur d’installer Windows sur son ordinateur portatif (je ne serais pas surpris que cette limitation soit justement volontaire).
Si on fait abstraction du petit disque SSD, il s’agit clairement d’un excellent ordinateur pour son prix de 429$ en version Wi-Fi seulement (il existe aussi une version 3G à 499$).
Je ne serais d’ailleurs pas surpris si plusieurs utilisateurs achetaient un Chromebook pour en faire un ordinateur portatif hautement mobile et abordable roulant sous Linux Ubuntu.
Logiciel
Je ne ferai pas le procès de Chrome OS avant sa sortie, mais je ne vous cacherai pas que Google a encore beaucoup de preuves à faire s’il veut convaincre les utilisateurs qu’ils peuvent abandonner complètement les applications locales et se fier seulement à celles sur le Web.
La chose est un peu plus évidente pour les entreprises, puisque celles-ci utilisent souvent déjà la virtualisation, avec les services de Citrix et VMware, par exemple, mais pour le grand public, les applications en ligne sont encore à des lieues des applications régulières.
Nous aurons l’occasion d’en parler plus longuement après la sortie de l’appareil, mais voici quand même quelques réflexions que je me suis faite en essayant ce dernier.
Chrome OS : pas si übergeek que ça
Même si on a l’impression que Chrome OS ne devrait intéresser que les super geeks, il semble que ce sera peut-être la situation inverse qui pourrait se produire, et que le système de Google pourrait surtout être apprécié de ceux qui s’y connaissent peu en informatique.
Pensez-y : aucune installation à faire, mises à jour automatiques sans que l’usager n’ait besoin de faire quoi que ce soit, aucun virus, paramètres minimaux, aucun menu système : un ordinateur Chrome OS est uniquement un navigateur Web (et quand un ordinateur plante, ou que quelqu’un a besoin d’aide, ce n’est généralement pas à cause du navigateur Web, à peu près la premier logiciel que tout le monde apprends à utiliser de toute façon).
Les Chromebook serait-ils les ordinateurs parfaits pour les « technotwits »?
Lecture locale déficiente
Il est possible de lire des fichiers audio et vidéo enregistrés sur le disque dur, sur un port USB ou sur une carte média. Honnêtement, l’interface Chrome OS qui permet de le faire ne m’a toutefois vraiment pas convaincu. J’espère d’ailleurs sincèrement que Google Music bêta pourra être lancé au Canada en même temps que Chrome OS, ce qui pourrait corriger en partie la situation.
À qui ça sert?
La grande question, à laquelle je n’ai pas encore de réponse. Espérons pour Google que la compagnie parviendra à nous fournir une réponse convaincante d’ici le lancement de l’appareil.
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