Le Kindle 2.5 intègrera les réseaux sociaux: une grosse erreur.
Amazon s’apprête à lancer la version 2,5 de son Kindle, qui sera en fait une simple mise à jour du micrologiciel du Kindle 2. Au menu: la possibilité de créer des listes, l’ajout d’un mot de passe et, une erreur selon moi, une intégration à Facebook et Twitter.
Le Kindle nouveau devrait être disponible gratuitement pour les propriétaires de Kindle 2 vers la fin mai. Rappelons que le célèbre lecteur de livres électroniques d’Amazon est disponible au Canada depuis quelque temps déjà, mais ce dernier ne connait pas vraiment le même succès au Québec qu’aux États-Unis.
La nouveauté la plus intéressante de la version 2.5 du Kindle est sans aucun doute l’ajout des collections, une option qui est mystérieusement absente de la totalité des lecteurs de livres électroniques que j’ai essayés jusqu’ici. Au lieu de naviguer dans une immense liste d’ouvrages, vous pourrez donc créer des collections, comme «livres que je veux lire», «livres préférés», «livres de ma blonde» (pour les appareils partagés), etc.
Simple et efficace.
L’ajout d’un mot de passe devrait servir à cacher les ouvrages que vous lisez à votre entourage (bof), ou encore à rendre la tâche plus ardue à un voleur pour utiliser votre Kindle. Rebof: si je me fais voler mon lecteur de livres électroniques, la satisfaction d’avoir compliqué la vie du voleur avec un mot de passe est bien mince!
Kindle et les réseaux sociaux
Finalement, le Kindle 2.5 intégrera Facebook et Twitter, et il sera possible de partager des passages ou des notes avec ses amis. Il suffit de sélectionner un passage dans un livre, d’appuyer sur ALT + et d’ajouter un message avant d’envoyer le tout sur son compte Facebook ou Twitter.
Le blogue Ars Technica aime cette option, puisqu’elle permet de ne pas avoir à taper soi-même le passage, et permet de ne pas avoir à «sortir du livre» pour faire un téléphone ou écrire un message sur son ordinateur. Je suis en désaccord total. Même sans sortir du livre, on sort de sa lecture.
Je crois en fait qu’Amazon fait fausse route.
Amazon se dit probablement que son appareil doit être de taille pour faire face à l’iPad d’Apple, un appareil hautement intégré.
Le principal concurrent du Kindle n’est toutefois pas l’iPad. C’est le livre traditionnel.
Et le livre traditionnel reste encore le meilleur médium pour qu’un lecteur s’immerge complètement dans sa lecture.
Si le lecteur garde constamment en tête qu’il peut envoyer un passage sur Facebook, celui-ci n’aura pas la même qualité de lecture qu’avec un livre traditionnel. Je suis pas mal convaincu que ce genre d’options cause plus de tort que de bien au Kindle.
Les lecteurs de livres électroniques ne doivent pas essayer d’imiter l’iPad, qui est un appareil loin d’être idéal pour la lecture. Ils doivent imiter, et ultimement améliorer, le livre traditionnel.
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