Test de l’appareil photo numérique E-PL1 d’Olympus

L’E-PL1 d’Olympus est le premier appareil photo numérique du standard Micro Four Thirds à être offert à un prix abordable. Voici finalement quelques observations sur ce dernier que je n’avais pas encore eu la chance de partager sur ce blogue.

Pour ceux qui l’ignorent encore, le standard Micro Four Thirds a été développé par Panasonic et Olympus pour offrir des appareils à objectifs interchangeables dans un format plus petit. Technologiquement, le fonctionnement du nouveau standard ressemble à celui d’un appareil compact automatique et il n’a rien à voir avec celui des appareils reflex.

Il aura fallu attendre plus d’un an avant d’avoir la chance d’acheter un appareil photo Micro Four Thirds à un prix raisonnable. Ceci est finalement possible avec l’Olympus E-PL1, offert 650$ avec un objectif 14-42mm (28-84mm en équivalent 35mm). Et en fouillant un peu, vous pourrez même le trouver pour environ 600$.

Boitier
L’Olympus PEN E-PL1 est moins cher que ses compétiteurs, et on sent tout de suite la différence lorsque l’on prend l’appareil dans ses mains. Son plastique est plus léger, et celui-ci paraît beaucoup plus cheap que les PEN EP-1 et EP-2, ou encore que le Lumix DMC-GF1.

Ceci étant dit, son format est toutefois fort apprécié, et même s’il est un peu plus dodu que les appareils mentionnés plus haut, celui-ci se démarque facilement par sa petitesse lorsqu’on le compare à la plupart des modèles Micro Four Thirds de Panasonic sur le marché et même si on le compare aux appareils photos numériques d’il y a quelques années (avec un Canon PowerShot G2 sur la photo).

Ceci dit, je regrette beaucoup l’absence de molette sur l’appareil pour sélectionner les différents menus.

Caractéristiques
L’E-PL1 offre toutes les caractéristiques que l’on peut espérer, comme un capteur de 12,3 mégapixels, un flash intégré (absent des premiers modèles Micro Four Thirds d’Olympus) et la possibilité de prendre (d’excellentes) vidéos 720p.

Celui-ci ne se compare évidemment pas avec un appareil haut de gamme, mais avec son écran de 2,7 pouces de diagonale, sa sensibilité ISO allant de 100 à 3200, son stabilisateur optique intégré fort correct et sa vitesse d’obturation allant de 1/2000 de secondes à 60 secondes, il devrait être amplement suffisant pour les débutants et les photographes intermédiaires à la recherche d’un appareil au petit format.

Notons que celui-ci est toutefois fourni avec un objectif de 14-42mm avec ouverture de f3.5-5.6 (équivalent à un film de 35 mm: 28-84mm), beaucoup moins intéressant que l’objectif «pancake» 20mm (40mm en équivalent 35mm) que Panasonic offre avec son DMC-GF1.

Ceci dit, considérant que l’E-PL1 s’adresse à un public plus large, le choix d’un objectif plus polyvalent est probablement une bonne idée.

Notons également que l’appareil n’offre pas de viseur intégré, mais qu’il est possible d’en acheter un séparément. Ce détail est peut-être un point négatif, mais si cela permet de diminuer le prix de l’appareil pour ceux qui n’en désirent pas vraiment, pourquoi pas.

Des menus simplifiés
L’une des nouveautés qui m’a le plus marqué avec l’E-PL1 est l’ajout de nouveaux menus simplifiés lorsque l’utilisateur prend des photos en mode automatique.

L’innovation d’Olympus est ici tout à fait géniale, et je ne comprends pas pourquoi personne n’y avait pensé avant.

Olympus permet désormais aux photographes amateurs de régler leur appareil en évitant les termes plus complexes de la photographie. Ainsi, au lieu de changer l’ouverture de leur objectif, les utilisateurs choisissent par exemple un arrière-plan flou ou contrasté.

Ceux-ci peuvent aussi opter pour une couleur chaude ou froide et pour photographier un objet en mouvement flou ou encore «figé». L’utilisateur plus expérimenté peut encore aller ajuster sa vitesse d’obturation manuellement, mais les nouveaux menus devraient grandement simplifier le travail des novices.

Est-ce infantilisant?

Je ne crois pas. En fait, j’ai plutôt l’impression que des menus trop complexes font en sorte que les utilisateurs qui s’y connaissent moins restent en mode automatique en tout temps. Je crois que des menus comme ceux-là pourront inciter ceux-ci à explorer leur appareil et à faire des essais.

Filtres artistiques
Olympus est également de retour avec ses filtres artistiques, introduits il y a quelques mois sur leurs nouveaux appareils reflex. Je l’ai dit à plusieurs reprises, mais j’aime beaucoup ces filtres, qui permettent des effets forts intéressants et qui n’ont absolument aucun rapport avec les petits filtres cheapette que l’on retrouve sur certains appareils.

En fait, contrairement aux effets que l’on retrouve habituellement sur les appareils photo numériques, ces filtres sont tout à fait étonnants et on se surprend à les utiliser abondamment, même après plusieurs mois (certains d’entre eux, du moins).

Voici quelques photos que j’ai prises avec ces filtres artistiques, pour avoir une idée du genre d’effets qu’il est possible d’obtenir :

Noir et blanc granuleux :
L’effet permet d’obtenir des photos en noir et blanc contrastées avec un très gros grain. Probablement le filtre le plus intéressant, et ce, dans plusieurs contextes.

Sténopé :
Mieux connu sous son nom anglais de Pinhole, l’effet est intéressant, mais beaucoup trop artificiel à mon goût. Dommage.

Diorama :
Un effet complexe, qui donne l’impression que l’on photographie une maquette. Très intéressant, mais un peu limité.

Pop art :
Des couleurs vives et contrastées qui permettent d’obtenir des clichés vraiment originaux. Pour ma part, ce n’est pas vraiment mon genre, car je trouve le résultat encore une fois trop artificiel, mais d’autres pourraient apprécier dans certains contextes.

Soft Focus :
Le genre d’effet qu’on utilise une fois ou deux pour essayer, mais qu’on oublie par la suite.

Sépia :
Ceux qui aiment la sépia vont peut-être apprécier cet effet disponible sur à peu près tous les appareils sur le marché.

Encore une fois, est-ce que ce genre de filtre est infantilisant? Peut-être. Mais c’est quand même bien de s’amuser un peu avec son appareil, non? Tout est une question de modération.

En résumé
L’E-PL1 d’Olympus permet d’obtenir un appareil d’une qualité reflex avec des objectifs interchangeables, tout en conservant un petit format et un prix abordable. À considérer sérieusement si vous êtes un débutant ou un photographe intermédiaire pour qui le format (et le portefeuille) importe beaucoup.