Mise à l’essai de la Samsung ST1000, l’appareil photo aux mille connexions

L’appareil photo numérique Samsung ST 1000 (connu sous le nom de Samsung CL65 aux États-Unis) offre beaucoup de caractéristiques et un joli boitier, mais malheureusement, la performance n’est pas toujours au rendez-vous pour cet appareil de 430$.

Le Samsung ST1000 est décidément l’appareil le plus branché qui soit. Celui-ci offre notamment une puce GPS pour faire du géotagging, une connexion Bluetooth 2.0 pour partager ses documents, une connexion Wi-Fi pour envoyer ses photos et ses vidéos par courriel ou encore sur le Web, et il est compatible avec le standard DNLA. Impressionnant sur papier, certes, mais qu’en est-il dans la vie?

Bof.

Allons voir chacune ses principales caractéristiques.

GPS
La puce GPS permet d’afficher à l’écran la ville où l’on se situe quand vient le temps de prendre un cliché, comme on peut le voir dans cette photo prise à MONTRAL. Évidemment, la technologie nous force à être à l’extérieur et à avoir une bonne ligne de vue vers le ciel pour pouvoir s’en servir.

Dans une belle journée sans nuages, il faut compter environ 2 minutes pour obtenir le signal. Souvent, j’ai toutefois été incapable d’obtenir une réception. Malheureusement, l’appareil ne se souvient pas automatiquement de sa dernière location, alors en pratique, à moins que l’on photographie un paysage ou une nature morte, le GPS n’est pas des plus efficaces, puisqu’on n’a pas toujours deux minutes (au moins!) à attendre avant de prendre sa photo.

Aussi, il arrive que l’appareil n’enregistre pas les données GPS, même si la location est affichée à l’écran. Dommage.

Lorsque tout fonctionne bien par contre, le GPS offre une précision d’environ 5 – 10 mètres, ce qui est quand même respectable.

D’ailleurs, l’intégration du géotagging au logiciel de Samsung Intelli-studio (qui peut fonctionner directement depuis l’appareil, sans être installé) se fait bien (lorsque celui-ci ne mélange pas ses langues, comme on peut le voir sur cette capture d’écran). Dans la liste de ses photos, on peut voir d’un coup d’œil celles contenant des données GPS, et il suffit de cliquer sur Voir carte pour aller les voir sur Google Maps où la photo a été prise.

Wi-Fi
Le Wi-Fi permet d’envoyer une image par courriel, mais cette option est d’une lenteur incroyable. Heureusement, les fonctions Web (Facebook, Samsung Imaging, YouTube et Picasa) sont un peu plus rapides, car l’appareil envoie une image au format réduit (environ 500 ko).

Au niveau des vidéos, il est toutefois impossible de téléverser des fichiers d’une résolution de plus de 320×240 pixels ou d’une durée de plus de 30 secondes. Quel beau gâchis de mégapixels (l’appareil permet de prendre des vidéos de 720p). Il y a pourtant maintenant longtemps que YouTube est passé au format HD…

Puisque l’appareil ne comporte pas de navigateur Web complet, on est également limité aux choix de sites proposés. À ce niveau, l’appareil branché de Sony est donc un peu plus intéressant.

Notons aussi qu’il est impossible d’ajouter de descriptions et des étiquettes à ses photos. Pourtant, le clavier virtuel est grand et super efficace!

Le Wi-Fi est donc une caractéristique sympathique, mais que l’on utilise finalement que très peu.

Design
Si le ST1000 déçoit au niveau de ses caractéristiques qui ne livrent pas la marchandise, celui-ci se distingue toutefois au niveau du design. L’appareil est mince, joli et, surtout, il offre un incroyable écran ACL tactile de 3,5 pouces.

L’écran offre des couleurs riches et beaucoup de pixels, ce qui en fait un appareil agréable à utiliser. Tous les menus de l’appareil sont tactiles, ceux-ci sont intuitifs et fonctionnent bien. D’ailleurs, celle-ci propose de nouvelles gestuelles intéressantes pour naviguer dans ses photos, comme faire un X sur celles-ci pour les effacer.

L’an dernier, j’étais généralement déçu des appareils à écrans tactiles, mais on voit que les fabricants ont appris de leurs erreurs et que les nouvelles générations sont bien mieux réussies.

Qualité
Le ST1000 offre une résolution et des caractéristiques intéressantes (12,2 mégapixels, zoom optique de 5x), mais sa qualité n’impressionne pas vraiment. En fait, cette qualité est surtout décevante considérant qu’il s’agit d’un appareil de 430$. S’il avait été 300$, j’aurais été assez satisfait, surtout grâce à la prise de vidéo 720p (on est toutefois loin de la qualité d’un appareil dédié comme le Flip Mino, malgré la résolution semblable).

À ce prix là, d’autres appareils sur le marché offrent toutefois une meilleure qualité d’image (et une lentille plus intéressante que celle-ci qui équivaut à 35mm, surtout pour un appareil qui offre du géotagging).

Mais que voulez-vous, il faut bien payer pour toutes ses caractéristiques!

Pour cette raison, je ne recommanderais pas l’achat du ST1000. Peut-être la prochaine génération sera meilleure (en offrant par exemple un GPS qui conserverait notre location, un Wi-Fi qui offre plus d’options et une meilleure qualité d’image, surtout lorsqu’il fait sombre), mais en attendant, il est dommage de payer pour des caractéristiques qui ne sont pas encore tout à fait au point.